vendredi 29 janvier 2010

Thailande. Euh, Bangkok en fait !

Nous ne sommes restes que 10 jours en Thailande, exclusivement a Bangkok, le temps de passer les fetes, planifier la suite du voyage et rencontrer la "cousine issue de germains" de Milka !

C'etait sympa de rencontrer Coralie et sa famille et d'avoir un apercu pour quelques jours de l'univers des expats de BKK. Nous avons ete recu comme des rois, et ca nous a fait du bien apres des mois de vagabondage petit budget ! Le fait de se retrouver au sein d'une famille et non dans un hotel nous a aussi fait plaisir surtout en cette periode de fetes, ainsi que les longues conversations d'apres diner.

Comme deja dit nous ne sommes restes qu'a BKK, difficile du coup de faire un message tres detaille sur le pays et ses habitants. Nous avons pu verifier que les Thais sont plutot sympas et poses, toujours le sourire aux levres ; ils n'harcelent pas les touristes pour leur vendre tout et n'importe quoi, et franchement c'est agreable et reposant !

Quelques rues du centre de BKK, notamment autour de Khao San, sont impressionnantes car carrement dediees aux touristes qui s'y balladent habilles limite comme a la plage, ca contraste avec les tenues des Thais ! Par contre du coup c'etait sympa pour passer le reveillon du nouvel an.

Pour le reste, on a bien apprecie la maison neo traditionnelle de Jim Morrisson euh pardon Jim Thompson et le Grand Palais dans sa splendeur etincelante (oserait-on dire un peu kitsch ?). La chaleur et les moustiques nous ont un peu cloues sur place et nous nous sommes refugies dans des parcs charmants ou nous avons pu observer une pratique "interessante" : tous les jours a 9h et a 18h retentit dans les rues l'hymne national. Il est alors de bon ton d'arreter toute activite, de se lever, voire d'entamer l'hymne et ce pendant toute sa duree. Le plus rigolo c'est de se trouver justement a ce moment la dans un parc et d'observer les joggers et autres halterophiles s'arreter au milieu de leur effort ! Dans le meme style, au cinema (ou nous sommes alles voir Avatar en 3D notre premier cine depuis des mois), un film de propagande pour le Roi est joue avant la seance, et tout le monde doit se lever et peut chanter (enfin, ca ce n'est pas trop suivi !).

Enfin, passage oblige a BKK, nous sommes alles au marche du week-end de Chattuchak pour nous acheter quelques fringues vraiment pas cheres et d'une qualite nettement meilleure que les fringues vendues en Chine. Par contre, apres de grandes hesitations, nous avons finalement decide de ne pas acheter de telephone portable ni de notebook - belle economie ! Du coup, on achetera un vieux telephone seconde main en Argentine car le notre ne fonctionnera pas la-bas, bi-bande oblige.

Et voila le petit album de BKK

mardi 19 janvier 2010

PACDOC , l'orphelinat de Siem Reap

NB : TRES IMPORTANT. Lire l´edition du 19 mars 2010 en fin de message.

Ca faisait deja un moment que nous avions envie de passer un peu de temps quelque part et aussi d'en profiter pour etre utiles a un projet ou a des gens, au milieu de tout ce vagabondage. Nous avions choisi le Cambodge pour des raisons de planning et sans le savoir nous avions choisi le "bon" pays ; en effet, il y a un nombre incroyable d'ONG au Cambodge. D'apres le patron de notre premiere guesthouse, deux raisons principales : les consequences du drame des Khmers Rouges d'une part et d'autre part le fait que le gouvernement laisse entrer les ONG contrairement a ses voisins communistes (Laos, Viet-Nam, Chine).

Apres avoir suivi deux pistes donnees par Lucile mais qui ont echouees, nous contactons l'orphelinat dont Aurelie avait eu le depliant en visitant un des temples a Angkor (Lolei Vat) : PACDOC.  Nous recevons en retour un mail dans un anglais tres approximatif et qui ne repond a aucune de nos questions (que voulez-vous que l'on fasse exactement pour vous aider, combien de temps par jour, combien de jours par semaine, etc.).  C'est alors qu'un texto de Dan, un volontaire anglais qui est la-bas depuis 4 mois nous rassure et nous decide. Va pour PACDOC donc.

En arrivant a Siem Reap, le patron de la guesthouse toujours nous met severement en garde contre les ONG non reglos qui apparemment sont tres nombreuses au Cambodge et particulierement a Siem Reap. Il n'est pas rare qu'un Cambodgien a qui l'on parle d'ONG reponde "Bon business les ONG, bon business" ! Par exemple, l'absence de reglementation permet entre autres que le compte bancaire de l'ONG et celui du Directeur de l'ONG soient le meme ... Il nous raconte l'histoire d'un orphelinat dont le Directeur roulait en Lexus et s'enrichissait au detriment des enfants ; il nous met meme le doute en disant qu'il s'agit peut-etre de celui avec qui on est en contact !! Nous commencons a nous demander comment detecter si l'orphelinat n'est pas reglo et que faire s'il ne l'est effectivement pas : rester pour ne pas faire des enfants les victimes encore ou trouver une autre ONG ..

Heureusement il n'en est rien. Nous avons pu le sentir en une semaine et le verifier grace aux trois volontaires anglais longue duree : Dan & Cath, Susan et aussi grace a Dom, un volontaire Cambodgien (voir plus bas presentation des volontaires si vous voulez en savoir plus).


Nous debarquons donc la-dedans, a un moment un peu bancal puisqu'aucun des volontaires normalement presents ni le directeur n'etaient la. Ceci etant dit, notre premiere journee nous a conquis. On n'etaient encore surs de rien concernant la gestion de cet orphelinat mais il etait clair que les enfants et particulierement les petits etaient tres demandeurs d'attention et d'affection !

Seance de lecture en anglais ...

Des le lendemain on a rencontre Susan, Dan et Cath et on a pris nos marques rapidement. Au programme de ce jour et des suivants : exercices d'anglais (Susan fait des merveilles avec peu de moyens), lecture, jeux, sports, calins et surtout, surtout, repetition des chants de Noel ! En effet, les volontaires avaient decide d'offrir une fete de Noel aux enfants pour qu'ils puissent vivre une fete, recevoir des cadeaux, meme si ce n'est pas dans leur culture. C'etait aussi un bon pretexte pour leur faire apprendre un peu d'anglais a travers les chansons traditionnelles.

Au bout d'un moment, on comprend un peu mieux comment fonctionne l'orphelinat. D'abord, tous les enfants ne sont pas orphelins. Certains vivent la avec un membre de leur famille (par exemple une mere seule qui ne s'en sort pas), d'autres sont envoyes la par leurs parents pour de courtes periodes car ceux-ci ne peuvent plus subvenir a leurs besoins, etc. Vivent a l'orphelinat : les enfants (une quarantaine, entre 3 et 16 ans), Boran  (Directeur) et sa femme qui se contentent d'une minuscule chambre pour toute intimite !, et quelques adultes (parents d'un ou plusieurs enfants) qui aident au quotidien. Par exemple, ce sont ces femmes qui font a manger. Au niveau rentree d'argent, tout provient de dons : de ceux des touristes qui visitent les temples d'Angkor a ceux d'organisations etrangeres.
Le batiment de l'orphelinat a deux etages ; en haut dorment les filles a meme le sol en bois (il y a aussi la petite chambre de Boran et de sa femme) et en bas dorment les garcons sur le sol en bois aussi. Pour le reste, la vie se deroule un peu comme dans d'autres familles cambodgiennes un peu pauvres (conditions sanitaires pas top top, vie dehors et en groupe, etc.).



Quelques photos avec les enfants


Au final, on a compris que Boran etait rempli de bonnes intentions mais il n'a pas forcement la meme approche que nous en ce qui concerne la gestion de l'orphelinat. Il est tres concentre sur le projet de construction  de nouveaux batiments a proximite du temple (pour remplacer les existants qui sont en location et franchement exigus) et sur la collecte de dons necessaires pour la vie quotidienne et pour cette etape majeure dans l'amelioration des conditions de vie des enfants ! Il faut dire qu'en plus il a a gerer cette espece de concurrence pas franchement saine qui s'est installee entre les orphelinats du coin. En effet, pour capter les dons des touristes, les orphelinats viennent s'installer autour des temples (environ 400 orphelinats au Cambodge dont 200 autour des temples d'Angkor !) et jouent des coudes pour ressortir du lot ...


On n'aura pu s'accorder qu'une semaine a PACDOC mais cela a ete une des experiences les plus fortes et les plus riches que l'on ait eues depuis notre depart. En fait, c'est certainement la plus forte pour Fab ! On essaiera de suivre l'orphelinat qui est dans une periode d'evolution un peu effervescente et de continuer a aider comme on peut a distance, par exemple en traduisant le site internet en francais une fois que la version anglaise sera publiee...
A suivre !

Si vous souhaitez les aider, passer les voir lors d'un voyage a Angkor ou encore conseiller a des amis de le faire, vous pouvez nous contacter et on vous transmettra les coordonnees.



Presentation des volontaires au moment ou nous y etions :
* Dan & Cath sont deux anglais qui apres avoir voyage un an on decide de revenir au Cambodge s'y installer pour quelques temps. Ils ont commence par etre volontaires a PACDOC pendant 4 mois et cherchent maintenant du boulot sur Siem Reap.
* Susan est une instit' anglaise a la retraite qui est venue avec un tour organise visite le Cambodge l'annee derniere. En visitant Lolei Vat, elle rencontre quelques enfants de l'orphelinat et demande a l'organisateur de faire un saut a l'orphelinat. Elle tombe alors amoureuse des enfants, voit en Boran (le Directeur) un homme touche par Dieu (meme si son Dieu et celui de Boran ne sont pas les memes) et decide de revenir plus tard au Cambodge pour donner des cours d'anglais aux enfants, en dehors de l'ecole gouvernementale. Quand elle revient elle descend dans un hotel de Siem Reap et rencontre Dom, un Cambodgien qui travaille pour l'hotel.
* C'est alors que Dom se dit que lui aussi veut aider ces enfants, et passe une bonne partie de son temps libre a donner des cours d'anglais ou autres aux enfants, en dehors aussi de l'ecole gouvernementale.


Tous quatre font vraiment des choses chouettes pour l'orphelinat, aidant Boran sur beaucoup de sujets.



Pour la fine equipe avec qui Milka etait partie au Maroc aider aussi dans un orphelinat, quelques mots :
A l'arrivee a l'orphelinat, j'ai bien sur pense tres fort au Maroc et je n'ai pas pu m'empecher de comparer : PACDOC me paraissait vraiment plus demuni que l'orphelinat ou nous etions alles au Maroc. En fait, il est difficile de comparer ce qui ne l'est pas vraiment : certes, PACDOC ne vit pas de grand chose, mais il faut voir qu'au Cambodge les gens vivent de cette facon, avec peu, toujours plus ou moins dehors, etc. En plus, les enfants sont plus grands ils ont de 3 a 16 ans et il n'y a pas de bebes. Sinon, je me rends compte a quel point on etait super organises au Maroc avec des tonnes d'activites et d'ateliers tout bien prepares ! A PACDOC, non seulement Fab et moi n'avions rien prepare mais en plus cela aurait ete difficile de mettre en place des ateliers car pour ca il faut deja des tables, des chaises et un minimum d'equipements qui ne sont pas forcement dispos a PACDOC. Bref, croyez-moi, j'ai bien repense a vous : l'image d'Alan en train de donner le biberon est notamment bien gravee dans ma memoire ! Ou Augustin avec son petit pote ...


Edition TRES IMPORTANTE du 19 mars 2010 :
On vient de recevoir aujourd´hui des nouvelles de l´orphelinat par Susan, l´instit´ anglaise a la retraite qui enormement donne - de son temps mais aussi de son argent - a l´orphelinat. Petit a petit, elle et Dan et Cath ont decouvert que PADOC faisait partie de ces ONG vereuses conte lesquelles on nous avait mis en garde. Un traitement non egal des enfants, dont une grande partie fait partie de la famille plus ou moins lointaine du Directeur, une compta qui s´est averee de plus en plus douteuse au fil des tentatives de "mise aux normes occidentales" pour pouvoir recevoir les fonds d´un organisme de Hong Kong, etc. Par exemple : les fils du Directeur beneficiaient de cours d´anglais prives, de l´achat d´un scooter, de meilleurs vetements, ... ce genre de choses. Le pire etant le mensonge sur les nouveaux batiments et les nouveaux terrains, pretextes pour lever des fonds. Au final il s´est avere que le terrain soit-disant recu du gouvernement est classe inconstructible depuis 1994 etant donnee sa proximite au temple Lolei et qu´il n´a absolument jamais ete question de sa donation ou de sa vente. L´argent qui avait ete depose sur un compte pour la construction des batiments a disparu en l´espace de 10 jours ; des materiaux avaient effectivement ete achetes mais les trois volontaires longue duree sont convaincus que les couts reels sont bien plus faibles que les montants retires du compte.
Bref, nous sommes aujourd´hui tres decus et tristes. En conclusion, PACDOC ne semble pas au-dessus de tout soupcon et il est tres difficile pour nous de savoir ce qu´il en est reellement sur le terrain. Nous ne regrettons pas notre action, car elle a malgre tout profite aux enfants sans distinction cette fois, mais nous ne pouvons pas conseiller de donner pour ce centre meme si les enfants sont encore une fois les victimes.

vendredi 1 janvier 2010

Bonne annee !

 สวัสดีปีใหม่ 2010 ขอให้มีความสุข สุขภาพ แข็งแรง ทั้งครอบครัว และคุณ *

Nous vous souhaitons une tres bonne annee 2010, pleine de bonheur !




De notre cote, nous entamons cette nouvelle annee a Bangkok, mais allons nous diriger tres bientot vers Denpassar, Bali, Indonesie. Autant vous dire que cette annee commence plutot pas mal !

Enormes bises a tous,

Milka & Fab, toujours en vie, toujours a fond dans le voyage, toujours ensemble (!) et profitant toujours autant de leur chance !


* " Bonne annee 2010, bonheur et sante pour vous et votre famille"  en thai

Cambodge

Suasdei !* ou en VO  :



Le Cambodge nous a bien surpris d'une part au premier abord, et puis ensuite a chaque nouvel endroit découvert. En effet, les ambiances et les ressentis sont a mille lieux les uns des autres entre Phnom Penh la capitale, les provinces du nord est, Siem Reap pour notre passage dans un orphelinat et la visite des temples d'Angkor et enfin Battambang. Chacun de ces endroits nous a semblé un monde différent, seuls les gens - les Cambodgiens - faisant réellement le lien entre tous !


L'arrivée a Phnom Penh a été relativement éprouvante : chaleur étouffante (perdu l'habitude apres le Viet-Nam), embrouille avec un tuk-tuk, premiere véritable confrontation avec la misere (mendiants et vendeurs de conneries dans tous les sites ou les touristes sont susceptibles de se trouver : jeunes enfants, familles, handicapés, mutilés, ...), une masse de touristes importante qui ne quitte pas un périmetre bien défini dans la ville et une guesthouse pas au top ... Tous les ingrédients étaient réunis pour nous déstabiliser, et c'est pourquoi nous avons décidé de directement filer vers des provinces plus calmes et revenir affronter Phnom Penh avec un peu de préparation !


Direction donc les provinces du nord-est assez reculées, Ratanak Kiri et Mondul Kiri. "Mais pourquoi avez-vous fait ce gros détour pour aller du Ratanak Kiri au Mondul Kiri?" Naifs ! Sachez qu'il n'existe qu'une pauvre piste reliant les deux régions sur laquelle seuls les deux roues ou les gens bien entrainés osent s'aventurer, et encore uniquement au coeur de la saison seche. Et en tout cas, pas de bus ni de minibus. Déja, en prenant le détour nous avons fait pas mal de pistes cahoteuses alors la piste directe ... Du coup, on a quand meme "perdu" 4 jours dans les transports pour aller au Ratanak Kiri, puis au Mondul Kiri puis revenir a Phnom Penh. Quand on vous dit qu'un mois ça passe vite !
Nous croyions avoir fait l'experience de la poussiere sur de mauvaises routes au Laos, mais nous avons découvert bien pire ! Les gens du coin appellent un mec qui conduit un scooter un singe en saison seche et un buffle d'eau en saison des pluies ; nous avons bien saisi pourquoi !


C'est rien, juste un scooter qui passe ...


A part ça, nous avons passé de supers moments dans ces coins de nature, et rencontrés des gens bien sympas. Nous en avons profité pour nous baigner dans des cascades et un lac de cratere, decouvrir les régions a scooter, glander en hamac dans une guesthouse digne de Tom Sawyer (et sa cabane dans l'arbre) et ... escalader des éléphants (le plus drole, c'est quand ils prennent leur bain !).


Ragaillardis, armés de bons conseils et d'un point de chute chez deux anglais couch surfers et expats, nous sommes retournés a Phnom Penh.
Phnom Penh est une ville qui comporte pas mal d'extremes, ou notamment tres riches et tres pauvres cohabitent**. D'autre part, il y a un afflux de touristes importants et leurs pendants, ces vendeurs de rue ou mendiants terriblement démunis. Et enfin, Phnom Penh est marquée par son histoire - comme toute capitale d'une certaine facon - sauf qu'ici une partie de cette histoire terrible est récente, et influe encore de maniere importante sur les esprits et les vies : les conséquences du drame des Khmers Rouges sont encore tout a fait visibles, et le pays et les gens luttent péniblement pour en sortir.

Tres bref resume historique simplifie : en 4 ans les Khmers Rouges ont transfere les populations citadines dans les campagnes dans l'intention de transformer le pays en gigantesque cooperative agricole monoculture (riz bien sur), le tout a population reduite. Dans ce processus, environ un quart de la population est morte que ce soit de faim, de maladie, d'epuisement ou d'execution sommaire par les Khmers Rouges ! En gros, les leaders ont recu a Paris la meme "education marxiste" que leurs homologues russes, chinois, laotiens ou viet-namiens. Seulement ils ont decides de faire ca plus vite et plus fort pour le bien du peuple ...


Nous avons vadrouille dans la ville, visite quelques monuments et aussi la prison de Tuol Sleng S-21 (veritable camp de torture des Khmers Rouges), avons decouvert a quoi ressemble la vie de jeunes expats (impression assez bizarre a vrai dire) et sommes alles observer les Phnom Penhois dansant en rang des choregraphies a la mode du haut de leur stade olympique ! 


Dance dance du haut du stade Olympique


Nous sommes ensuite partis vers Siem Reap et Angkor, vestige d'un passe bien different : autant le regime des Khmers Rouges est synonyme de mort et de destruction, autant les temples d'Angkor font reference a un passe glorieux (et guerrier...), dont les Cambodgiens sont fiers encore de nos jours.
Les pass pour la visite des temples sont de 1, 3 ou 7 jours et honnetement nous pensions que 3 jours seraient certainement un maxi et que nous allions en ressortir la tete completement farcie. Et bien non ! Nous avons finalement passe 4 jours entiers (pas d'affile ceci dit) plus un coucher et un lever de soleil sur le site sans pour autant nous en lasser ! Et je ne vous dit pas le nombre de photos qu'on a prises ... 


Ceci dit Siem Reap, la ville situee a cote des temples d'Angkor, en plus d'etre une ville proprette dediee au tourisme (rien a voir avec le "vrai" Cambodge), est aussi le theatre d'une drole de situation : pour capter les touristes et leurs donations, environ 200 orphelinats se sont installes tout autour de la ville ! Pas facile en effet pour ces orphelinats de trouver l'argent necessaire a leur fonctionnement qui provient integralement de dons. Une sorte de concurrence finit donc par s'installer entre eux ... 


Totalement igorants de cette situation, nous avions de notre cote pris contact avec un de ces orphelinats (merci Aurelie !) et leur avions promis de passer quelque temps avec eux pour leur donner un coup de main. Le doute s'est insinue en nous quand le patron *** de la guesthouse ou nous etions nous a mis en garde en nous expliquant que bien souvent ici "ONG c'est synonyme de business" et patati et patata ... Malheureusement, c'est tout a fait vrai, le nombre d'ONG au Cambodge est hallucinant mais elles sont loin d'etre toutes reglos ... Au final on a quand meme decide d'y faire un tour, un peu a reculons il est vrai. Pourtant, apres une journee un peu etrange car il n'y avait personne sachant parler anglais sur place, on s'est vite senti a notre place grace aux enfants et la semaine passee la-bas nous a vraiment semble trop courte (et epuisante entre l'energie debordante des enfants la journee et les soirees avec deux volontaires longue duree et le staff de la guesthouse). Ce passage a l'orphelinat a ete un des moments les plus forts depuis notre depart ! On ne va pas s'etendre trop sur le sujet ici car un message specifique devrait suivre (ici).





Lecon de volley



De nouveau pris par le temps et surtout contraints par les visas, nous n'avons pas pu participer a la fete de Noel organisee a l'orphelinat (leur premiere fete !) et nous avons aussi rate un mariage khmer... 


Par contre on s'est decide a faire une excursion a Battambang suite aux nombreux encouragements de tous les gens qu'on a croise. La on a pu louer un scooter et visiter quelques coins sur un tour classique a la journee. On a entre autres pu voir le fameux "bamboo train" qui est devenu une attraction touristique meme si les locaux s'en servent toujours (voir photos). La campagne alentours qui est tant prisee est jolie mais honnetement, pas plus que celles du Nord-Est ou que celle de Siem Reap ...



On est sympa, on vous envoie un petit peu de chaleur en cette fin d'annee !



Enfin, nous avons franchi la frontiere avec la Thailande le 24 decembre dans la journee. On a pu verifier que le tampon fait foi en matiere de visa meme quand les ambassades en France ou en Chine disent le contraire. On a pu sortir sans aucun probleme et sans se faire racketter par les douaniers ce qui est monnaie courante a cette frontiere, mais plutot dans l'autre sens. Explication : on etait inquiet car l'autocollant du visa indiquait une date d'expiration au 15 decembre mais le tampon d'entree dans le pays nous a attribue un mois a compter de la date d'entree (26/11 au 26/12 donc).


Direction Bangkok, premiere tres grosse ville depuis Pekin, pour passer les fetes, rencontrer la famille  eloignee de Milka et preparer la suite du trajet vers l'Indonesie.



* Bonjour ! en khmer.
** "La richesse issue de la corruption cotoie la misère" dixit Claudine et Régis.
*** Un francais volontaire au Cambodge depuis des annees, marie a une Cambodgienne, qui avait repris cette guesthouse histoire de gagner un peu d'argent lorsqu'il a eu des enfants.