vendredi 25 décembre 2009

Joyeux Noel !


Joyeux Noel a tous ! 


Nous vous le souhaitons depuis Bangkok ou nous sommes en transit entre le Cambodge et l' Indonesie. Ce soir, nous allons etre accueillis par Coralie et Guillaume qui habitent Bangkok ; finalement ce sera presque Noel en famille meme si Coralie est une cousine issue de germaine de Camille et qu'elles ne se sont vues qu'une ou deux fois il y a 15 ans au mieux !


Ayant un peu foire notre 24 decembre au soir (nous sommes sortis avec des gens peu motives puis avons galere sur skype une bonne partie de la soiree ... pour ne pas reussir a joindre la famille au final !), nous avons decide de nous faire un bon resto ce midi. Nous esperons que de votre cote vous avez ete couverts de cadeaux et avez bien profite de l'ambiance familiale de Noel - et de la bonne bouffe !



Au fait, le Cambodge et la Thailande ne fetent pas specialement Noel mais les coins touristiques regorgent de sapins de Noel, de peres Noel et d'illuminations ... Business is business !



A l'entrée d'un centre commercial par exemple



Pour la suite du programe : Sur les conseils de Marie-Claude et Jacques et d'autres voyageurs rencontres en route, nous conservons notre idee de passer un mois en Indonesie meme si c'est le coeur de la saison des pluies ! Comme ca, on saura ce que c'est que la mousson au moins ! Il nous reste a definir les iles sur lesquelles ou souhaite aller (petit rappel : l'Indonesie est un immense archipel !) et puis ensuite le moyen de transport pour les rejoindre. Il va falloir se decider entre iles touristiques, interessantes et sur lesquelles il est facile de voyager (Bali par exemple) et iles perdues, peu explorees par les touristes et galeres a rejoindre (exemple : les Moluques). Ou essayer de faire un mix, sachant que le mois de visa risque de passer tres vite etant donnee la taille du pays et les distances entre les iles !

D'ailleurs cette difficulte de transport va peut-etre nous amener a deroger a notre regle de ne pas prendre l'avion ... Dur dur ! 


mardi 15 décembre 2009

Viet-Nam

Xin chao !*


Apres une quinzaine de jours au Laos, une autre au Viet-Nam. Cette durée de séjour est décidement beaucoup trop courte ... surtout quand on joue de malchance niveau climat ! L'hiver nous a pris par surprise dans le nord du Viet-Nam et nous a carrément obligé a fuir son froid, sa pluie et son épais brouillard sans nous laisser le temps de découvrir cette région montagneuse qu'est le nord Viet-Nam. Déception, c'est sur, surtout pour les deux autres voyageurs - et randonneurs acharnés - qui venaient en Asie du Sud Est pour la premiere fois.


Car effectivement, nous avons ramassé sur le bord de la route (ou peut-etre est-ce le contraire ?) deux Français en provenance du Cambodge : Aurélie et Polo(chon?). Les revoir et passer du temps ensemble nous a fait bien plaisir. On a aussi eu le droit a notre lot de provisions françaises (des tampons introuvables en Asie aux sprays anti-moustiques en passant par les boules Quies !) et surtout de nouvelles fraiches. [Pauvre taxe carbone, il semble qu'elle soit vraiment massacrée ... et si on les mettait finalement nos chers politiques dans les grottes de Vieng Xay** ? Ça leur ferait du bien (et a nous aussi) !]


Mais revenons au Viet-Nam :
L'arrivée au Viet-Nam par HaNoi est assez déconcertante et stressante en raison de la frénésie qui y regne ! Scooters partout et dans tous les sens, avec un seul objectif en tete : passer, et un seul moyen d'y arriver : klaxonner ! Pour d'innocents touristes piétons - qui de toute façon doivent marcher sur la rue car les trottoirs sont occupés par les scooters garés ou par les boutiques - traverser une rue semble parfois déja une aventure risquée. Nous avons gardé en tete les conseils de Tina qui est Viet-Namienne : "Une fois que tu as commencé a traverser, quoiqu'il arrive ne t'arrete pas et n'accélere pas car les scooters calculents leur trajectoire et leur vitesse en fonction de ta vitesse, donc changer ta vitesse c'est prendre un gros risque !". 



Cette premiere impression d'HaNoi a persisté quelques temps, et puis petit a petit on a réussi a voir a travers toute cette agitation, et a aprécier la ville. Au menu : marchés, temples, ballades dans le vieux quartier, mausolée d'Ho-Chi-Minh (tiens, il y a comme un air de déja vu ...), ...


Nous avons ensuite decouvert la mythique baie d'Halong ou plutot sa petite soeur, la baie de Bai Tu Long. Et malgré un temps couvert, le spectacle ne nous a pas déçu : ces pics calcaires surgis de la mer sont un aussi bon pretexte pour une ballade en bateau que pour une petite virée en kayak ! 




C'est a partir de ce moment, et jusqu'a la fin de notre voyage au Viet-Nan, que les enfants ont commencé leurs concerts de "Hello !" a chacun de nos passages. Le jeu consistait egalement, si nous étions a vélo, a nous taper dans la main au passage. Assez tordant ! En tout cas, ça nous donnait parfois la sensation d'etre l'attraction du village. Les Viet-Namiens, un peu comme les Laotiens d'ailleurs, sont vraiment accueillants et montrent toujours de l'intéret pour nous. Par contre, lorsque l'intéret provient d'un marchand sur un site touristique, on s'en passerait ! Sur ce point, les Viet-Namiens concurrencent terriblement les Chinois ...


C'est apres que les choses se sont gatées encore plus : notre arrivée a Sapa a été synonyme de brouillard, de pluie et de froid. Vraiment pas terrible pour une région a rando ... Du coup, nous avons tenté notre chance dans la vallée d'a coté, soit celle de Lai Chau : perdu aussi ! Finalement, la queue entre les pattes, nous sommes rentrés a HaNoi ; et un tour de 740 km et de 2 jours pour presque rien, un !

De retour a HaNoi, nous avons cherché le meilleur site météo possible histoire de limiter les dégats et nous nous sommes dirigés vers le sud pour rejoindre la ville de Nim Binh, dont les alentours sont appelés "Baie d'Halong terrestre". La ville en elle-meme n'a a vrai dire pas grand chose pour elle si ce n'est que c'est une ville viet-namienne tout ce qu'il y a de plus normale. Et c'est toujours intéressant de voir un peu la "normalité" d'un pays. Les alentours par contre sont vraiment super chouettes et nous gardons un tres bon souvenir des ballades a vélo que nous y avons faites.



C'est finalement a Nim Binh que nous avons quitté Aurélie et Polo(chon?), avec un arriere gout de trop peu ... Finalement, ces bons moments partagés ont aussi été l'occasion de se rendre compte qu'il n'est pas si facile de concilier les envies et le planning de vacanciers courte durée avec le budget et la "désorganisation" de voyageurs longue durée ... 
Les aventures d'Aurélie et Polo(chon?) au Viet-Nam étaient loin d'etre finies (ils ont 2/3 anecdotes assez croustillantes a raconter), contrairement aux notres. Nous avons effectivement pris un train direction Saigon (enfin Ho-Chi-Minh Ville mais tout le monde dit Saigon), puis un bus direction Phnom Penh. Comme presque toujours, le trajet en train s'est avéré intéressant puisque nous y avons rencontrés quelques Viet-namiens ; les espaces clos des trains et la longueur des trajet rendent les rencontres naturelles, surtout au moment des repas***. Nous avons encore une fois fait l'expérience du sens du partage en Asie mais cette fois nous étions préparés et avons distribué nous aussi nos provisions.


Comme vous pouvez certainement vous en rendre compte, notre expérience au Viet-Nam est restée assez superficielle et nous en avons découvert trop peu pour nous en faire une idée juste. Mais nous avons quand meme fait quelques observations intéressantes, notamment sur l'influence de la culture chinoise, la propagande du parti (cf. les immenses encarts de propagandes un peu partout), etc.  


Encore un pays a mettre sur la liste de ceux dans lesquels nous avons envie de retourner ?




"Quelques" photos pour illustrer tout ca

* Bonjour ! en Viet-Namien
** Voir message précédent sur le Laos
*** Dit comme ça, on  a l'impression qu'on a beaucoup échangé avec ces gens, mais il faut garder en tete qu'ils parlaient viet-namien exclusivement et que notre seule arme était un guide de conversation ... Alors oui on a échangé et c'était tres chouette, mais vous pouvez oublier les grandes discussions philosophiques !

mercredi 9 décembre 2009

Craquages ...

Hier soir, grace aux Anglais chez qui on squatte a Phnom Penh pour 2 jours, nous avons bu du VIN ROUGE !! Et ce matin, nous avons meme mange du FROMAGE !!! aaaahhhh .... Purs moments de plaisir pour nos palais prives depuis 4 mois maintenant ...

A part ca, suite a plusieurs demandes depuis la France : non, on ne parle absolument pas de grippe A par ici, vous etes bien les seuls a etre pourris par les lubies du gouvernement ... Juste aux frontieres, on prend parfois notre temperature, mais c'est plus une histoire de grippe aviaire qui elle peut etre vraiment dangereuse ... Bon courage, il n'y a que 60 millions de Francais a vacciner, ce sera vite (?) passe !

Et enfin, tout se passe toujours aussi bien, nous visitons des coins perdus qui nous laissent peu de possibilites de se connecter au monde (d'ou l'absence de nouvelles) et oui on compte bien rentrer en France retrouver nos petites familles (y compris les nouvaux arrivants !), nos amis (avec aussi de nouvaux arrivants, decidement !) et nos boulots ! ;-)

Bonnes bises a tous, promis on essaye de se depecher pour l'article sur le Viet-Nam (ca fait deja plus de 10 jours qu'on est au Cambodge ...).

vendredi 20 novembre 2009

Laos, pays du million d'elephants*

Sabaidii !!

Le Laos, petit pays communiste (encore un !), enclave entre le Viet-Nam, le Cambodge, la Thailande, la Birmanie et la Chine, a connu pas mal de miseres dans son histoire ; c'est notamment le pays au monde le plus bombarde !! En fait, les Americains faisait la guerre au Viet-Nam certes, mais sans oublier d'arroser le Laos au passage ... Ils ont lache plus de bombes sur le Laos que n'en a recu l'ensemble de l'Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale !!! Bref, malgre ca et le fait que le pays est un des plus pauvres du monde, les habitants sont plutot sympathiques et accueillants, sans l'agressivite des Chinois. Ils sont d'une maniere generale plutot decontractes, on pourrait meme dire lents si on etait mauvaise langue !

Notre passage dans ce pays beau et calme, loin de toute agitation superflue, nous a ravi. Deja la langue, ou plutot son ecriture, est rigolote ; voici quelques lettres pour vous faire une idee : สะำำำๆย. Ca fait des ronds et des boucles dans tous les sens, tout un art !

Seul bemol : la courte duree de notre passage (15 jours) ne nous a pas permis de rencontrer et d'echanger suffisamment avec des Laotiens a notre gout. Nous avons donc un peu l'impression d'avoir voyager dans ce pays sans jamais y "rentrer" vraiment. Et hop, encore un pretexte pour y retourner !!

Nous sommes restes dans le nord du pays, c'est-a-dire dans la partie montagneuse et de foret. Le cote montagneux, on l'a bien ressenti : imaginez des journees entieres dans un bus chinois (ce detail est important en ce qui concerne la taille disponible a l'interieur des bus, les Chinois etant petits !) dans des routes qui tortillent plus du cul les unes ques les autres ... Et encore des fois, si le voyage ne depasse pas 4 ou 5 heures, on n'a meme pas droit a un bus chinois, mais juste a un tuk-tuk laotien ... C'est dans ces moments la qu'on regrette les train russes ...

La nature au Laos est magnifique et relativement preservee ; en fait, il reste encore des zones de forets primaires, mais petit a petit elles disparaissent. Un nombre assez important de parcs nationaux existent, et ils recouvrent plus de 15% du territoire (de memoire ce chiffre est une valeur cible pour les ecologistes, valeur cible normalement jamais atteinte ...). Toutefois les regles semblent moins strictes que dans les parcs nationaux francais. D'une maniere generale, les Laotiens sont assez pauvres et ont une empreinte relativement faible sur leur environnement. Par rapport a la Chine ou tout est cultive, le contraste est impressionnant.

Nous avons decouvert de charmants petits villages, peuples par differentes tribus des montagnes ou par des Laotiens, avec des enfants a moitie nus qui courent partout, des grand-meres qui observent, et aussi des poules, des cochons et des chiens qui font tripler le nombre d'habitants du village.
Puis, le premier moment de decouverte passe, les premiers "Sabaidii !" et rires echanges avec les enfants, la realite nous saute au yeux : nous sommes dans des villages sans electricite, sans eau courante (un ou deux points d'eau pour tout le village) et sans toilettes, des villages ou la vie n'a pas evolue depuis des decennies. Les gens cultivent le sticky rice pour la plupart et ne connaissent pas grand chose d'autre.
C'est sur, ces gens sont pauvres dans le sens ou ils possedent vraiment peu de choses : une maison en bambou (sur pilotis), quelques ustensiles de cuisine, quelques habits le plus souvent bien "amortis", des outils, ... Mais pour autant, sont-ils malheureux ? En tout cas, ils ne le semblent pas et leurs villages ne laissent pas du tout une impression de misere crasse et de malheur. En fait, ces gens vivent leur vie et puis point.
Chaque village un peu gros possede une ecole qui fait maternelle et primaire. Par contre pour se soigner, il faut aller en ville ou utiliser la nature ; enfin les ecorces que Fab a mange contre sa mega diarrhee + fievre n'ont pas donne grand chose, vive les antibiotiques.
Note du concerne : a priori notre guide apprenti herboriste voulait surtout chasser le mal en le faisant  sortir par tous les moyens... Et de ce point de vue ca a certainement bien marche !
En tout cas cette question "bonheur versus pauvrete" nous trotte pas mal dans la tete depuis la Mongolie, il faudrait que nous nous renseignions un peu plus sur le BNB (Bonheur National Brut), cet indice utilise au Bhoutan en aternative au PIB ...

Sur un tout autre sujet, voici les quelques traces visibles qu'a laissee la France au Laos : tout ce qui est structurel est en francais (banque, poste, voiries, administration), ils ont garde les bornes kilometriques a la francaise et surtout, ils font du pain et des gateaux (vous pouvez pas savoir comme ca fait du bien de manger du pain, juste un petit bout de pain meme pas si bon  !!). Sinon, pas grand chose de plus, quelques personnes parlent encore quelques mots de francais mais peu, et tous les jeunes veulent bien sur apprendre l'anglais. Si, une derniere chose : le tiers au moins des touristes au Laos est Francais !

Un mot sur nos activites au Laos : kayak, trek en foret tropicale sur 2 jours (que Fab a "choisi" de passer entre diarrhee et fievre ...), festival bouddhiste, balade dans la ville de Luang Prabang, baignade dans des cascades, english corner avec des etudiants Laotiens en premiere annee (seulement un cette fois) , trajet en bateau sur la riviere Nam Ou, balades dans les rizieres et les villages, visite des  grottes dans lesquelles les communistes (et futurs membres du gouvernement) ont vecu pendant 9 ans pour echapper aux bombardements americains, et surtout rythme de vie cale sur celui du Laos ... a la cool quoi. Surtout que les petits bungalows de bambou que l'on loue pour 3 euros la nuit (moins d'un euros dans les villages !) invitent a la detente ... Et aussi que la nuit tombe avant 18h et qu'apres, moustiques obligent, on est oblige de se couvrir ou de se planquer sous la moustiquaire ...


Et voila les photos du Laos !


Petite conclusion en forme d'anecdote pour les plus courageux :
Enfin, repondant a l'appel de l'amitie, nous avons repris la route en direction du VietNam pour y retrouver Aurelie et Polo(chon?) pour une quinzaine de jours. Dans notre impatience, nous n'avions pas imagine que nous allions connaitre quelques peripeties pendant ce voyage ...
Nous avions consciencieusement pris nos renseignements, tout collait : retour en tuk-tuk de ViengXay jusqu'a Sam Neua a 5h40, puis bus direct pour HaNoi a 8h. Simple, facile.
Mais non ... Le premier tuk-tuk ne partait pas du tout a 5h40 mais a 7h. Or, le trajet jusqu'a Sam Neua devait durer 30min. Pour un bus a 8h, ca pouvait coller (a condition que le tuk-tuk nous depose a la bonne gare routiere mais nous avions parie que oui, optimistes). Sauf que le premier tuk-tuk du matin qui va a la ville s'arrete dans tous les villages pour ramasser des gens, en general hyper charges, donc a chaque fois 5 bonnes minutes de perdues le temps de tout charger sur le toit. Plus le fait que le conducteur pensait que dans les cotes, il ne faut surtout pas appuyer sur l'accelerateur ... Bref, a 8h (heure de depart du bus direct pour HaNoi), nous n'etions pas du tout arrives a Sam Neua. Petit moment de stress, car nous risquions d'etre en retard a notre rendez-vous a Hanoi si nous loupions ce bus.
Soudain, nous voyons un tuk-tuk arriver dans l'autre sens. Nous crions, notre chauffeur s'arrete, Camille descend du tuk-tuk et arrete celui qui arrive dans l'autre sens : c'est celui qui va a la frontiere ! Petit moment de reflexion strategique : vaut-il mieux prendre le tuk-tuk jusqu'a la frontiere, au moins on y sera, meme si le guide indique qu'il y a peu de transport cote Viet-Namien ou vaut-il mieux parier sur le fait que le bus direct pour HaNoi aura du retard et que nous pourrons donc le choper ? Nous decidons que la premiere solution nous semble la moins risquee. Changement de tuk-tuk au beau milieu de la route, nous voila partis pour la frontiere, en compagnie de quelques Laotiens et de 2 Francais et 2 Canadiens, qui eux non plus n'ont aucune idee de comment ils feront une fois arrives a la frontiere cote Viet-Nam. Une fois repartis, nous discutons un peu et ils nous apprennent qu'ils n'ont pas pris le bus direct pour HaNoi car le chauffeur les a vraiment pris pour des cons en voulant leur faire payer 40 US dollars par personne au lieu de 20. Puis, pour etre sur de pieger ces pigeons d'etrangers, il est alle parler a tout le monde dans la gare routiere afin de leur couper toute autre possibilite.
Bref, 3 heures de tuk-tuk plus loin, nous arrivons a la frontiere pour y decouvrir ... le bus direct pour HaNoi. Fab, la fleur au fusil, va voir le type pour lui demander quel est le prix pour HaNoi. 50 dollars ! En plus, le type s'ennerve ! Pas inquiets, nous passons la frontiere et discutons avec un garde frontiere qui nous dit que nous ne sommes pas obliges de prendre le bus direct pour HaNoi car il y a des jeeps au village 300 metres plus loin qui nous emmeneront. Le bus pour HaNoi nous depasse, nous klaxonne, mais confiants, nous le laissons passer. Nous arrivons au village ou, pendant que nous cherchons des renseignements, le bus s'arrete pour la pause dejeuner. Notre recherche est difficile : personne ne parle anglais, certains nous font comprendre qu'il faut qu'on prenne le bus direct pour HaNoi, d'autres nous disent qu'un bus part a 14h, d'autres a 8h (du matin ? du soir ?) et d'autres a midi et demi ... Et une chose est sur : de jeep, point. Nous finissons pour nous rendre compte qu'il n'y a tout simplement qu'un bus pour HaNoi, celui avec le chauffeur qui veut nous arnarquer. Qu'a cela ne tienne, on peut toujours dormir a l'hotel du village (enfin ceci dit, il a l'air vide, pas de personnel a l'interieur ...) et prendre le bus du lendemain, et puis de toute facon il est hors de question qu'on cede et qu'on paye 50 dollars un trajet qui en coute 20 ! Bref, depites, nous vegetons dans le village. C'est a ce moment que le bus, ayant fini sa pause dejeuner, repart. D'abord il nous klaxonne, mais nous ne reagissons pas. Puis, il passe devant nous, mais nous ne reagissons toujours pas. Enfin, il s'arrete, le type du bus sort et dit "OK 20 dollars per personne". VICTOIRE ! Bien contents qu'il ait cede car rien n'etait moins sur (mais il ne voulait pas perdre 6 clients), nous repartons pour 10h30 de bus sur des routes tout aussi tortillardes qu'au Laos ... Ouf !
C'est beau l'amitie ...

Comme on se l'est repete plusieurs fois sur la fin du trajet, "Ca fait des souvenirs". Surtout que jusque la nos passages de frontiere avaient ete (trop?) tranquilles au final.

*enfin nous on n'en a pas vu un seul ...

vendredi 13 novembre 2009

Pour une fois, un message en temps reel !

Xin Chao*,

Aujourd'hui, nous allons retrouver Aurelie et Polo(chon ?). On a bien hate ! On dit ca avant comme ca au ca ou ils nous saoulent pendant le voyage, on aura quand meme dit un mot de gentil ;-) !! Non, en vrai, ca va etre super de retrouver des tetes connues et de vadrouiller ensemble ... Vivement ce soir !

A part ca, nous sommes deja au Viet-Nam comme vous pouvez le constater. Le Laos est passe bien vite, tellement que nous n'avons pas eu le temps de vraiment rencontrer des gens et "sentir" le pays ...

En fait, suite a un enieme remaniement du programme (certainement pas le dernier), nous avons decide de mettre l'accent sur deux pays en Asie du sud-est et de passer moins de temps dans les autres. Ce n'est pas que les autres ne nous disent pas, mais c'est plus pour eviter de seulement survoler tous les pays.

Du coup, nous allons certainement rester pres d'un mois au Cambodge et en Indonesie et aller plus vite dans les autres pays. Pouquoi ces pays ? Le Cambodge nous a ete tres souvent recommande par des gens rencontres au fil du voyage et qui avait bourlingue en Asie du Sud-est. Sans oublier Lucile et Arnaud, depuis la France. Lucile nous a meme donne deux adresses pour faire du volontariat ou elle avait passe de supers moments. Donc, Cambodge (enfin, si on arrive a arranger notre probleme de visa).
Et puis, Indonesie car la famille (parents il y a deja pas mal de temps et Mireille plus recemment) nous en a donne envie depuis un moment et parce que ca nous parle bien a priori.

Voila voila pour les dernieres news en direct de HaNoi !

Bises a tous et merci pour vos messages, n'oubliez pas de continuer !

Camille et Fab.

* bonjour en viet-namien - prononcer sin jow

mercredi 4 novembre 2009

Yunnan - Chine


Tashi Deleck !*

Apres avoir quitte presque a regret la douce YangShuo, nous nous sommes diriges vers l'ouest et la province du Yunnan, pays d'un tres grand nombre des minorites chinoises. Pour nous, cela ne signifiait pas encore grand chose et nous ne savions pas vraiment a quoi nous attendre ... Deja les vacances nationales pour l'anniversaire de la RPC avaient failli nous empecher carrement d'y aller (pas possible de faire des extensions de visa a cette periode), alors nous etions juste contents d'aller jeter un oeil.


Zhongdian (Shangri-La)
Notre premiere etape etait carrement le paradis ... Tout un programme !
En fait, la petite ville de Zhongdian s'est vue recemment renommer Shangri-La (paradis) par le gouvernement chinois. Ce dernier a decide que le paradis decrit par James Hilton dans son livre "Horizon perdu" se situait a Zongdian et dans ses environs, et a donc carrement change le nom de cette ville pour attirer les touristes ! Quand on vous dit que les Chinois developpent a fond le tourisme depuis quelques annees et qu'ils y mettent les (mauvais?) moyens ...

Bref, apres une nuit en bus couchette qui nous a fait gagner 2 000 metres d'altitude et perdre 25'C, nous debarquons dans la vieille ville de Zhongdian, effectivement tres adaptee pour les touristes, mais surtout tres ... tibetaine ! En effet, a partir de Zongdian on est deja au Tibet, si ce n'est par les paysages, du moins par les habitants, les coutumes et les croyances. Nous avons alors debarque dans le monde tibetain, posant 1001 questions a deux guides tibetains, l'un rencontre par hasard et l'autre qui nous a accompagne pour une rando de 2 jours dans le coin. Tres libres dans leur discours, ils ont repondu a toutes nos questions et surtout aux plus politiquement incorrectes. Une certaine resignation dans leurs voix, mais malgre tout l'espoir qu'"un jour ce sera meilleur pour le Tibet" avec l'ouverture de la Chine au monde. En plus des conversations "politiques", nous avons aussi beaucoup appris sur la facon de vivre des Tibetains (famille, fonctionnement de la societe, religion, etc.). Par certains points, nous avons retrouve un peu de Mongolie, mais une difference fondamentale les separe, d'apres ce que l'on a pu observer : le nomadisme, qui modifie completement les relations intra et inter familiales.

Pour ne pas que vous restiez trop sur votre faim, juste une de ces "lessons de Tibet" : au Tibet, les jeunes se marient tres tot (entre 16 et 20 ans) et ont des enfants tres tot egalement. Pourquoi ? Parce que ce sont des fermiers travaillant dans de rudes conditions et qu'il est indispensable d'avoir toujours deux generations capables de travailler aux champs pour faire vivre la famille. Donc, lorsque le couple se marie et va vivre chez les parents de l'un (le plus souvent du garcon), quatre personnes peuvent travailler aux champs : les jeunes maries et les parents. Puis lorsque les parents deviennent trop vieux pour travailler aux champs, il faut que les enfants soient suffisamment grands pour prendre la releve. D'ou la necessite d'avoir des enfants tres tot. Par exemple, dans la famille chez qui nous sommes restes, la mere avait deux enfants (le plus age ayant 5 ans), or elle n'avait que ... 21 ans ! On se sent loin de la France et de nos preoccupations habituelles dans ces moments la ... Du coup, sous le meme toit peuvent vivre jusqu'a 4 generations ; voir par exemple la photo de famille que nous avons prise. C'est pour ca, et aussi pour abriter les animaux au rez-de-chaussee que les maisons sont tres grandes.

Lorsque nous sommes passes a Zongdiang, l'automne nous a montre ses plus belles couleurs dans la campagne alentours, et comme vous pourrez le constater sur les photos (comment ca il y en a trop ?), nous avons adore ! Nous nous sommes balades a pied et a velo (ou en courant a cote du velo lorsque celui-ci creve ...), en explorant tranquillement les environs.





Les photos de ZhongDian et des environs


DeQin / FelaiSe
Nous sommes ensuite partis en direction de Deqin et surtout du massif Meili Xishuan, qui fait quasiment la frontiere avec le Tibet. Dans ce coin la nous avons rencontre moins de locaux mais avons voyage avec un petit groupe d'autres voyageurs europeens et americains.

L'arrivee a FelaiSe nous a un peu deroute, voire fait regretter d'etre venus jusque la : la route principale en construction, un site certainement paume par le passe mais qui se transforme a vitesse grand V en complexe touristique avec ses hotels, son point de vue payant (60 yuans soit l'equivalent d'une nuit d’hotel pour acceder a la plate-forme construite devant le point de vue !!), ... On en etait presque venu a douter des conseils d'Isa et Ben venus l'annee derniere. Finalement, les quelques jours passes dans ce coin resteront un des meilleurs souvenirs de notre passage en Chine.

Cela a commence par un lever de soleil sur le massif d'en face, le Meili Xishuan. Tout le monde s'etait masse sur les toits des hotels (sauf ceux qui avaient paye pour la plate-forme…) en tentant d'ouvrir grand les yeux malgre l'heure matinale et le froid de canard pour admirer le spectacle. Il suffit que vous regardiez nos photos pour que vous compreniez que ca nous a plu, je n'en dis pas plus.

Puis, nous avons enchaine par une rando a la journee pour aller admirer de plus pres le glacier Mingyong. C’etait aussi histoire de nous mettre en jambe car nous ne savions pas trop si nos petits organismes habitues aux altitudes alpines allaient bien encaisser les 3 500 - 4 000 m du coin. La rando etait sympa comme tout, les chemins assez charges de touristes chinois, la plupart a dos de mule (car la marche ca fatigue quand meme !) et ayant bien pris soin de se munir de leur bonbonne a oxygene !

Nous etions avec un groupe d'Autrichiens et Francais ce qui nous a permis de partager le mini bus pour aller de FelaiSe au depart de la rando. Et ce trajet en minibus deja valait le coup : apres quelques centaines de metres sur la route defoncee, on arrive sur la vallee du Mekong (qui prend sa source au Tibet ) : c'est une vallee incroyable, vertigineuse et toute aride. Le Mekong lui-meme tout au fond etant couleur cafe au lait de toute la terre qu'il charrie. Et c'est dans ce decor, sur la route sans parapet bien sur, que notre chauffeur a decide de reparer coute que coute l'affront que lui avait fait un autre mini bus en le doublant trois virages plus tot ... Jamais eu aussi peur de ma vie en voiture !

Bref, puisque malgre tout ca s'etait bien passe, que le chauffeur etait sympa et que surtout nous n'en connaissions pas d'autres, nous avons refait appel a ses services le lendemain pour le morceau que nous attendions tous : la rando de plusieurs jours au pied du massif du KawaKarpo. Cette fois, notre groupe s'etait un peu modifie et nous etions Suisse, Americain et Autrichiens.

Le premier jour, nous avons cru que nous etions devenu ultra forts en montant 1 200 metres de denivelee en 2h30 jusqu'au col ; malheureusement pour notre fierte personnelle, c'est surement du a l'imprecision des cartes chinoises (cf. photos ; pour info, on avait aussi un flyer d’hotel et une de nos destinations etait soit a 3500 ou 3680m d’altitude selon la carte…). Arrives a ce stade, nous avons fait notre Aurelie et avons continue a grimper pour aller manger dans un coin ou la vue etait a couper le souffle et ou nous etions seuls ; du coup nous avons perdu le reste du groupe. Le deuxieme jour, forts de nos exploits, on a “double l'etape” en allant voir le base camp / lac glaciaire et la cascade sacree ! Et finalement, apres avoir retrouve le groupe au soir du deuxieme jour, nous sommes rentres tous ensemble par un chemin absolument magnifique : descente le long des gorges du Yubeng, un affluent du Mekong, jusqu’a la confluence puis marche dans la vallee du Mekong plusieurs centaines de metres au-dessus du fleuve, le tout grandiose !





Quelques photos pleines d'air pur


LiJiang
C'est alors qu'apres moultes hesitations nous avons decide de rejoindre la ville de LiJiang, avant d'aller chercher notre nouveau visa chinois a Kunming (suite a la demande d'extention). LiJiang est une ville vraiment tres jolie, mais aussi vraiment tres touristique ; comme nous etions sur la fin de saison, l'afflux etait cependant tout a fait honnete. La ville et ses environs sont principalement habites par les Naxi**, une ethnie minoritaire chinoise qui a sa propre langue : le Dongba. L'ecriture de cette langue est presque un art car c'est une langue qui utilise des pictogrammes, comme l'egyptien ancien ! C'est un truc qui a vraiment plu a Fab qui s'est du coup achete son petit dico dongba/anglais. D'autre part, les Naxi et les Mosuo (sous-groupe Naxi) qui peuplent les environs ont un artisanat tres developpe, ce qui fait bien sur le bonheur de l'industrie touristique a LiJiang ... et le notre aussi d'ailleurs, mais chut ! La richesse culturelle de ces minorites et le cadre magnifique de la ville nous ont presque permis d'oublier que nous avions quitte nos belles montagnes !

Bref, quelques jours reposants dans un cadre soigne. On vous laisse avec les photos.





La zolie ville de LiJiang


Le XishuangBanna
Pour finir notre sejour dans le Yunnan (et en Chine d'ailleurs), nous sommes partis dans un coin qui n'avait vraiment rien a voir avec tout le reste ! Comme quoi, meme en voyageant lentement par voie terrestre, on peut avoir de sacrees surprises (notamment en se reveillant le matin apres avoir passe la nuit dans un bus couchette). On est alle dans la region du Xishuangbanna. Deja, rien que le nom ne fait pas chinois puisque les noms chinois ne depassent que rarement deux syllabes.

Cette region se trouve tout a fait au sud de la Chine, a la frontiere du Myanmar (Birmanie) et du Laos . Et c'est deja un coin de jungle tropicale ! La chaleur, l'humidite, les palmiers dans les rues de JingHong, les femmes en saris, les statues d'elephant, l'art en general, l'ecriture, ... On se croirait plus en Asie du sud-est qu'en Chine !

Nous sommes partis explorer un bout de cette region en randonnant de villages en villages pendant trois jours. Ici, les villages sont de tel ou tel groupe ethnique (Dai, Aini, Akka, etc.) et chaque village a sa specialite (arbres a caoutchouc, the, bannaniers) qui determine son niveau de richesse. Par exemple, les plus riches sont les villages qui cultivent les arbres a caoutchouc et les plus pauvres ceux qui cultivent le the. Meme dans les villages riches, l'electricite n'est la que depuis moins de 5 ans et les conditions de vie sont plutot spartiates. Notre rando nous a fait traverser plusieurs de ces villages (nous avons dormi dans des familles Dai et Aini), des plantations de caoutchouc, de bannanes, d'ananas et de the, des collines cultivees en terrasses, une riviere au milieu de la foret tropicale, et nous a meme permis de jeter un oeil sur le Mekong que nous retrouvons dans cette region. Tout ca accompagne de rencontres avec nos amies les betes de la foret ! Bref, une rando vraiment diversifiee et interessante et ... moite !





Quelques photos de la ville et surtout celles de notre rando...






Et celles des bestioles !


Quelques semaines en Chine ...
Voila, apres un mois et demi passe en Chine, nous sommes sur le point de quitter ce pays gigantesque. Nous en retiendrons sa diversite incroyable, ses paysages magnifiques, ses inegalites flagrantes et surtout que "tout se cultive, tout se mange et tout se vend" ! Forcement, quand on est plus d'1,4 milliards d'individus il faut bien s'adapter ! En tout cas, sauf a parler des actions du gouvernement central chinois, il est vraiment difficile de parler de LA Chine, tant on a l'impression de passer d'un pays a l'autre des fois simplement en changeant de province (ou a l'interieur d'une meme province).

Apres ce passage en forme d'initiation, il nous reste encore beaucoup a decouvrir de la Chine et un paquet de coins a explorer... Pourtant on deja beaucoup appris au fil de nos rencontres et de notre periple. On repart en aillant une image bien plus precise que les quelques impressions que l'on avait depuis notre petite France.


*"Bonjour" en tibetain
**prononcer Nachi


Ayant quitte la Chine et sa censure, nous avons enfin pu legender et ordonner nos photos. Pour ceux qui ont l'envie et le courage, ...



Petite remarque technique : pour regarder les photos, il est possible de juste cliquer sur le bouton "lecture" a l'interieur du message, mais il est nettement plus agreable de les voir en grand en cliquant sur le lien en bas a gauche en bleu, qui redirige vers le site de Picasa web.

mardi 13 octobre 2009

YangShuo

Après tous ces vagabondages et afin de rencontrer quelques chinois, nous avons eu envie de nous poser un peu plus longtemps que d'habitude. En fouinant sur le site de couchsurfing, Fab avait trouvé une piste intéressante : une école d'anglais proposant d'animer des ateliers de conversations en anglais, à YangShuo dans le Guangxi (sud de la Chine). Justement, nous comptions nous y rendre ! Bien sûr lorsque nous racontons ça aux américains, australiens et britanniques que nous avons croisé, cela les fait un peu sourire. Mais bon, armé de notre plus bel accent français, nous décidons de tenter le coup !

L'arrivée à YangShuo s'est révélée assez sympathique, nous ne nous attendions pas à un site aussi beau. En effet, la ville est construite au centre des fameux pics karstiques qui caractérisent la région.

Ce sont des pics qui font une cinquantaine de mètres de haut, ce qui donne une perspective assez sympa à la ville.

Pour ne rien gâcher, deux rivières et des rizières complètent les environs. Seul bémol, la ville est devenu très touristique, et par conséquent, nous sommes bien content d'être logés dans les résidences étudiantes de l'école, hors de XiJie (rue de l'ouest). Car cette dernière regroupe de nombreuses guesthouses et de nombreux magasins et elle est bondée de touristes en permanence. Surtout qu'à la période où nous nous y trouvons, c'est les vacances nationales pour l'anniversaire de la RPC.

Mais parlons un peu de l'école.
Les étudiants ont entre 20 ans et 35 ans et sont hyper motivés et disciplinés. Pour exemple, une pancarte à l'entrée de l'école annonce : "- English only !" et TOUT le monde le respecte.
(Souvenez-vous lorsque vous essayiez de ne parler qu'anglais avec des francophones, c'était mission impossible non ?) A YangShuo, les étudiants se forcent pendant les cours, mais aussi entre, avant, après, à la cantine, en soirée, etc. Impressionnant !
A part ça, cela nous permet d'apprendre beaucoup plus de la vie en Chine, la façon de penser... Nous rencontrons d'autres part les autres volontaires et profs (non-chinois). L'ambiance est vraiment sympa !

Nos "english corners" furent super intéressants. Bien sûr, dès notre arrivée, on nous a recommandé d'éviter certains sujets "sensibles" : politique, Tibet, Taïwan, sexe... Mais malgré tout, cela laisse beaucoup d'autres sujets, et puis des fois, malencontreusement, les conversations dérivent un peu... (Mais chut, peut-être qu'on nous écoute)
Nous avons eu beaucoup d'échanges, ils étaient aussi curieux de la France que nous de la Chine. Les sujets sont vastes : famille (politique de l'enfant unique, mariage, divorce, plusieurs générations sous le même toit...), écoles, système social, environnement, "flower girls", entreprises publiques/privées, économie...
Petite remarque, la France est vraiment le pays du romantisme ! Un pays où il fait bon vivre et très beau dans l'esprit des chinois. Nous avons d'ailleurs eu droit à des questions rigolotes "- Est-ce que les hommes offrent tous les jours des fleurs aux femmes ?" "- Est-ce que vous dinez toujours aux chandelles ?"

Voici une autre expérience rigolote qui éclaire bien nos différences de culture : La soirée organisée par l'école pour les 60 ans de la RPC.
Après avoir loués des vélos, tout le monde se dirige vers un lieu le long de la rivière que les volontaires appellent "secret beach". Un trajet d'environ 20min nous amène sur une petite plage très sympa, entourée des pics kartsiques et bien éclairés par la lune.
Tout est bien organisé ! Dès notre arrivée, une petite sono est installée avec un micro, et les choses sont prises en main. "- Hello ladies and gentlmens, today we celebrate our party, we are going to make a bornfire ! So now, everybody helps to set the bornfire please !" Et tout le monde part chercher du bois et allume le feu. Encore plus rapide et efficace qu'un troupe de scout. Un fois le feu allumé, la voix reprend "- Everybody, now we are going to divide into 5 groups of 10 people please !"... ???... S'ensuit un petit moment de flottement, mais les groupes se forment. Pourquoi nous diviser ? Pour faire un jeu ?... Non ! Pour distribuer de la nourriture, une bouteille de jus d'orange, des bières et une sorte de gros pamplemousse par groupe.
Et tout s'est déroulé de la sorte.
Pendant cette soirée très organisée, tout le monde était à fond et très joyeux : Musique, danse, limbo, etc. Et puis des jeux ridicules du genre "action ou vérité". Une chinoise m'a dit qu'ils organisaient toujours des jeux pendant les soirées sinon les gens s'ennuyaient. On s'est quand même sentis un peu en dehors de tout ça. Par moment, on avait l'impression d'assister a une boom de collégiens. Drôle de décalage
Le plus rigolo est arrivé à 22H00 pile... "- Everybody ! The party is over now ! Please help to clean the beach and extinguish the bornfire, and then everybody leave !" Et c'est ainsi qu'après avoir ramassé nos déchets et éteint de feu, tout le monde a pris son vélo et est parti. Pour tous les étrangers (australiens, américains, irlandais, anglais, allemands, etc) cette scène nous a semblé surréaliste. Nous aurions fait trainé avant de ramasser quoique ce soit, pour éteindre le feu, et encore plus pour partir. Ce qui au final nous aurait fait finir la soirée à 2h00 du matin au moins. Mais il parait que c'est toujours comme ça en Chine. Pas d'adieux interminables et une fin un peu abrupte.
!

Une autre expérience intéressante.
Nous avons pu assister à la soirée organisée par la ville pour le même événement (et oui, les 60 ans de la RPC). Une scène et pleins de décorations dont des lanternes rouges étaient installées dans le parc de la ville. Plusieurs numéros ont été joués : du chant (musique "normal" à nos oreilles occidentales), une petite fille gymnaste que sa partenaire adulte faisait littéralement sauté en l'air (très impressionnant) et puis des sortes de mini opéras. En faite, cela faisait comme des mini scènettes avec une petite histoire que les personnages racontent en chantant. La musique chinoise, ajouté au chant chinois, aux paroles chinoises, aux costumes chinois et les histoires ultra-kich ont eu raison de nous, et nous avons fuit les festivités pour retrouver les autres volontaires autour d'une bière et d'un "battle rap" (ceux qui connaissent la musique chinoise comprendront).
Plus tard, un magnifique feux d'artifice a été tiré : Les chinois ont été à la hauteur de leur réputation à ce sujet. Le final a été particulièrement impressionnant avec des sortes de lanternes rouges en papier qui sont redescendues en se consumant...

Pour le reste des activités nous avons fait des balades en vélo le long des deux rivières pour contempler les rizières et les pics. Nous avons aussi fait du kayak et beaucoup marché sur le dos du dragon.
Là-bas, les collines sont entièrement transformées pour acceuillir en petites terrasses les rizières. C'est très beau ! Mais Pig'An, un des principaux villages, est complètement transformé en une sorte de village vacance. Les minorités locales, hautes en couleurs, s'exposent pour profiter de la manne. De fois, on a eu un peu l'impression d'être dans un cirque ou au milieu d'un zoo humain. Il semble que les chinois soient spécialisés dans la transformation de coins bucoliques en complexes touristiques, et ça plait aux touristes chinois. A nous, beaucoup moins. On préfère le côté "nature" et on espère réussir à dénicher quelques coins épargné en Chine.
Enfin rassurez-vous, en nous levant tôt pour admirer le lever de soleil, nous avons réussi à nous échapper de tout ça et on en a bien profité.

YangShuo

Finalement, nous avons passé 10 bons jours à YangShuo, et nous avons senti que nous aurions pu y rester plusieurs mois... Mais notre visa expirait, et les vacances nationales nous compliquant les choses, nous avons du partir.
Destination : Le Yunnan, pays des minorités ! La province s'étant des conforts du Tibet à l'ouest et aux forêts tropicales jusqu'à la frontière laotienne.

En route !

jeudi 8 octobre 2009

Pingyao et Xi'an

Après Beijing, notre voyage nous a amené à Pingyao puis Xi'an. Peut-être que certains d'entre vous ont déjà entendu parlé de Xi'an en raison de l'armée de soldats de terre cuite qui y a été retrouvée il y a quelques années...

Mais reprenons plutôt du début.
Nous avons donc passé quelques jours à Pingyao qui comporte une vieille ville fortifiée. Celle-ci est restée plus ou moins en état, c'est par conséquent assez sympa. Enfin quand je dit la vieille ville, il faut comprendre : les bâtiments de la vieille ville (datant de l'époque Ming) car pour le reste... Les chinois savent très bien rendre un lieu intéressant hyper touristique, et de faite, nous avons retrouvé les "-Hello have a look." "-Hello taxi !".

Nous avons bien apprécié les quelques jours dans les anciennes demeures des Ming qui sont construites selon un axe nord-sud et qui comportent plusieurs cours et autour de chacune, plusieurs pièces. A chacun la sienne en quelque sorte. Voilà pour les riches demeures. Pour les autres, les rares coup d'oeil jeté à l'intérieur nous ont laissé entrevoir des maisons beaucoup plus pauvres. De nouveau, beaucoup de gens dans les rues, jouant aux cartes le plus souvent, ou vendant des fruits, des petits pains, etc.

A Pingyao, nous avons eu la chance de tomber au moment du PIP, le festival international de la photo de Pingyao. C'était vraiment super ! Des photos modernes, aux photos patriotiques en passant par les photos de nature ou d'Afrique (dans l'expo : l'Afrique vue par des photographes chinois) On s'en est mis plein les yeux !
On a même particulièrement accroché sur des photographes en particulier, un chinois et un allemand (Franck Palmer, son nom nous rappel quelque chose, est-il connu ?). Ce dernier faisait une expo sur les ouvriers chinois qui participent aux grands chantiers des nouveaux buildings. Or qui dit chantier, attire l'attention de Fab... Et voilà Franck Palmer et Fab qui se mettent à papoter gentiment.
A un moment, un doute nous a saisi. Allions nous être les sujets de l'expo de l'année prochaine ?? En effet, de nombreux chinois n'ont cessé de nous prendre en photo, de manière un peu discrète ou carrément ouvertement, ou même, en nous demandant de poser avec eux sur la photo. Déjà à Beijing, nous avions eu le même phénomène.

Pingyao

Après ce petit intermède reposant, nous avons continué notre chemin vers Xi'an. Cette ville et ces environs sont très riche en termes d'histoire : Tombeaux, armée de terre cuite enterrée, pagodes, spectacles d'eau... De notre côté, nous avons préféré nous balader gentiment avec des américains et une hollandaise (rencontrés sur place), plutôt que de visiter le tout comme des forcenés.
Cela ne nous a pas empêché de faire un tour pour voir l'armée de soldats et cela valait le détour. Voir autant de soldats en taille réelle est vraiment impressionnant. Selon les archéologues, le premier empereur voulait continuer à régner après sa mort.

Xi'an
On n'a pas encore trié les photos, il y en a donc beaucoup

Après ça, hop, retour au train pour 27 heures. Cette fois, nous avons eu des couchettes molles car les couchettes dures étaient complètes (j'adore le nom des classes!). Et nous avons fait la connaissance de nos deux premiers chinois. Enfin ! Après deux semaines en Chine !
Pas si facile de rencontrer des chinois (à part le staff des auberges de jeunesse), et les gens contacts sur Couch Surfing n'étaient jamais disponibles. Bref, nos deux chinois du train avaient la trentaine et étaient commerciaux pour une boite de céramique (un truc du genre). Très curieux, ils nous ont posé pas mal de question, et nous aussi.
Bon ! Bien sûr, ils ne parlaient pas un mot d'anglais, mais en parlant avec les mains, on arrive souvent à se faire comprendre, et surtout, merci le guide de conversation en mandarin. Malgré tout, nous avons mis trois heures pour comprendre que "Lino" avec un losange dessiné voulaient dire "Renault". De plus, ils miment la conduite par des klaxons et non par le fait d'avoir un volant entre les mains (très révélateurs...).
Le plus rigolo, c'est leur attitude dans le train : En arrivant, ils sortent deux sacs plastiques remplis de morceaux de viande de canard (cou, œsophage ou quelque chose dans ce ton) et un sac plein de canettes de bière. Avant même de commencer à en prendre pour eux, ils nous offrent les deux et ne démordent pas tant qu'on n'a pas mangé et bu. D'ailleurs, ça se fait ensemble et on trinque à chaque fois qu'on boit: on trinque ("- gambe !"), on boit, on mange du canard, et re-belote. Dès que la bière est finie, ils nous offrent des cigarettes, et dès que les cigarettes sont finies, re-re-belote sur la bière et le canard !! Comme je suis une fille, j'ai pu assez facilement m'extraire de ce cycle infernal, mais Fabien non, il a durement survécu jusqu'au moment de dormir, le bide ballotant dans le wagon complètement enfumé.

Pour tout savoir sur nos prochaines aventures à Yangshuo, ne manquez pas notre prochain post.

Surveillez vos flus RSS !

lundi 5 octobre 2009

Beijing

Nous avions écris ce message dès notre sortie de Pékin. Certains points sont un peu obsolètes comme les répétitions pour les 60 ans de la RPC... Désolé pour le retard.

Nous sommes entrés en Chine pendant la nuit. A notre réveil, un simple coup d'œil à l'extérieur du train nous confirme que nous avions bien quitté la Mongolie. Des champs, une nature verte, et surtout, une nature habitée, travaillée et parsemée d'usines. Notre œil s'était bien accommodé au "vide" des espaces sibériens et surtout mongols. Il va lui falloir faire le travail inverse!

Plus tard, nous arrivons à Pékin.
Premières impressions en vrac : une tonne de vélos (avec moteur électrique ou non), des mobs (électriques elles aussi) et des pousse-pousse (eux aussi équipés de moteurs... électriques). Pourvu que tous ces gens n'achètent jamais de voitures. Tous se fraient un passage plus ou moins forcé entre piétons et voitures, le tout sur de véritables autoroutes en pleine ville. (Et encore, Tina nous dit que ce n'est rien pas rapport à l'Asie du Sud-Est)

Nous découvrons ensuite quelques caractéristiques des chinois.
D'abord, le sport national : le crachat ! Après un raclement de gorge des plus ignobles (pire que PF quand il se brosse les dents), ils crachent tout simplement par terre. Homme ou femme, peu importe. Il parait que le gouvernement a lancé plusieurs campagnes anti-crachats, mais apparament sans succès.
A part ça, les chinois aiment la foule (remarqe tant mieux vu leur nombre) et le bruit. Ils parlent fort, voir même très fort. Mais cela semble logique étant donné l'accoustique ambiant : circulation, mégaphone des guides touristiques, gadgets electroniques parlant à tout va... Ca nous change de la Mongolie !

Nous découvrons petit à petit la ville, immense, très moderne, et surtout... très capitaliste ! Tout se vend, tout s'achète dans des magasins élcairés de néons flashis, n'importe quel jour, n'importe quel heure. Et toujours : "- Hello, Please come inside !" ou "-Please have a look !" ou encore "- Want to buy this or that ?". Les magasins et restaurants ne se contentent pas de pubs, ils ont toujours un rabateur insistants.

Le premier soir, nous dévrons le Night Market. Nous avançons les yeux écarquillés devant les serpents, les scorpions, les penis de mouton, les vers à soie ou autres pieuvres. Tout cela étant à manger bien sûr.


Quand soudainement... "- Camille ! Non c'est trop fort, Camille !" Audrey et Coin nous tombent dessus !
Nous savions que nous serions vaguement à la même période en Chine, mais de là à les rencontrer par hasard dans une ville de plus de 15 millions d'autochtones située dans un pays de 1,3 milliards d'habitants... Bref, nous finissons la soirée ensemble, les regardant manger des scorpions frits. Fab en a profité pour gouter : Goût de gateau apéro gras.
Beijing fut riche en rencontre, nous avons aussi diné avec Tina et son mari Andeol, qui nous ont fait découvrir leur restaurant japonais préféré. Rien à voir avec les restos jap en France, et franchement, ça vaut le coup. (Fry ! Arrête de saliver ! On te vois d'ici)

Grosso modo à Beijing, nous avons fait les touristes de chez les touristes. Au programme : Grande Muraille (ça y est, Fab est enfin un homme ** (voir la citation en fin de post)) Place Tiananmen, Cité Interdite, Marché des perles, temples bouddhistes et confuscéens, etc.
Avec toujours en bruit de fond : "- Hello, taxi ?" ou "- Hello, look what I sell !"...

De Beijing, nous avons surtout aimé les parcs. Très beau et très "chinois comme nous l'imaginons en France", c'est-à-dire apaisant et harmonieux.
Les gens y vont pour jouer aux cartes, aux dames (ou se qui s'en rapproche le plus) ou encore à un sport qui consiste à se lancer du pied une sorte de vollan de Badminton leste. Ils viennent aussi pour chanter, danser, jouer de la musique, faire du Taï chi... Plutôt sympa en fait !

Les hauts lieux historiques que sont la Place Tiananmen et la Cité Interdite nous ont plus touché par leur histoire que par les lieux en eux-même... Par contre, la Grande Muraille... Ah la Grande Muraille !


Nous vous disions que Pékin était très moderne et c'est vrai : Buildings immenses et stylés, centres commerciaux à profusion, banques, centres de conférences, touristes, routes à 2x4 voies flanquées de deux autres voies pour les vélos, taxis et tuk tuk en centre-ville, voitures, travailleurs en costard, jeunes "fashionnables", etc.
Mais dès que l'on sort de ces grandes rues dignes d'une grande capitale, nous tombons dans les hutongs (ruelles) historiques. Celles-ci nous donnent l'impression de débarquer dans un autre monde. Les maisonnettes sans étages en briques grises sont toutes serrées les unes contre les autres. Il parait que la plupart n'ont pas de toilettes, et nous le croyons volontier vu la quantité de toilettes publiques. Les gens vivent sur le pas de leur porte ou dans la rue, le vélo est décidement roi, le linge sèche à la vue de tous, et le niveau de vie ne semble pas très élevé... De ci, de là, on tombe sur une maison traditionnelle qui comporte encore une porte décorée avec deux dragons de pierre pour en garder l'entrée. Pour les touristes que nous sommes, c'est charmant, mais il parrait que le confort n'est pas là. D'autre part, une grande quantité de ces hutongs ont été et vont continuer à être détruits pour construire de grands immeubles et boulvards. On n'arrête pas le progès !

Après tout ça, voici une petit anecdote pour vous donner quelques frissons :
Vendredi 18 septembre, midi. La carte bleu reste bloqué dans le distributeur. ... La banque est exceptionnellement fermée cette après-midi en raison des grandes répétitions pour le 60° anniversaire de la République Populaire de Chine et ne ré-ouvre pas avant lundi matin. Seul problème : Notre train est prévu pour samedi soir, le lendemain. ... Déjà que nous avions galéré comme pas permis pour acheter les billets (comme dans les 12 travaux d'Astérix où on les envoi de guichets en guichets, exactement pareil).
Au final, tout va bien qui finit bien ! Nous avons pu annuler les billets, en racheter d'autres, et récupérer la carte lundi matin. ... Mais galère, galère.

Puisque nous abordons le sujet des répétitions pour le 60° anniversaire de la RPC, quelques précisions. Nous ne savons pas trop ce qui sera au menu (Grands défilés et discours certainement). Mais ils effectueront pas moins de cinq répétitions pour l'événement. A chaque fois, tout le quartier situé à l'intérieur du 2° préiphérique (Beijing en comporte 5) est bouclé. Ce qui signifie fermé à toutes les voitures ou piétons qui ni résident pas. Une ligne de métro et quelques arrêts de bus sont eux aussi fermés, sans oublier les commerces et les entreprises elles-aussi présente dans le quartier. On imagine difficilement ça à Paris.

Un dernier mot sur les JO.
Leur empreinte est encore bien visible. En bien : plusieurs lignes de métro construites, tous les panneaux "traduits" en alphabet latin, la ville semble propre et neuve... En moins bien : nous tombons un jour dans une rue complètement artificielle, d'une architecture imitant l'ancien et ne comportant que des magasins. Et certains quartier de hutongs pas terribles semblent avoir été entourés de hauts murs (assez jolie au deumeurant) pour les masquer du regard. (ou peut-être est-ce notre imagination et que nous interprétons mal ?

Nous partons finalement pour Pingyao après 8 jours à Beijing.

Cap sur le sud !


Beijing


*"- Qui n'a jamais gravi la Grande Muraille n'est pas un homme véritable !" Mao Zedong

mercredi 23 septembre 2009

Envers et contre tout, vos reporters donnent des nouvelles !

Subissant les restrictions chinoises en matière d'internet, nous ne pouvons accéder à notre blog.

Sachant que vous être, au moins, aussi accro qu'à votre série préférée, nous comprenons parfaitement que vous ne puissiez attendre les 45 jours de notre voyage en Chine pour connaître la suite du prochain numéro.

C'est pourquoi nous avons monté un véritable complot pour déjouer la censure chinoise... (nous ne vous en dévoilerons pas plus) chut :-p

Donc, bientôt, vous en saurez plus sur nos aventures pékinoises... Patience !

NB : Pour vous faire patienter on vous a transmit une pelletée de photos de la Mongolie. On n'a par contre pas pu vraiment les trier, ni les légender...

La Mongolie

A bientôt


vendredi 11 septembre 2009

Mongolie

Aie aie, je ne sais pas par ou commencer ce message ... Allez, il faut se lancer !


Mongolie, veritable depaysement. D'abord a Oulan-Bator, non du fait de la ville en elle-meme ou la mondialisation fait son oeuvre, mais au cours d'une ceremonie bouddhiste matinale et d'un spectacle de musique et chants traditionnels incroyables. La vraiment, c'est sur la France et l'Europe sont loins !


Puis, ca a ete le depart pour une autre dimension : la "campagne" mongole (je mets des " " car le mot de campagne colle vraiment mal mais je crois que c'est le plus approche en francais). Choc des paysages dans les yeux, choc des cultures et modes de vie dans la tete !

Nous avons voyage de ger en ger (ger est le mot mongol pour yourte que nous utilisons en francais mais qui est un mot russe). Trois familles en tout nous ont accueillis : au debut, nous avons cru que l'accueil etait reserve et l'hospitalite dont on nous avait chante les louanges sobre, mais en fait il suffisait de chercher a echanger quelques mots (merci le phrasebook), vraiment la base, pour que s'amorce le contact. Je crois que nous n'oublierons pas les parties de sharai (osselets) avec la grand-mere de plus de 80 ans ou le grand-pere de 88 ans, a meme le tapis de la ger et a la bougie. Quelle tricheuse la grand-mere, je vous raconte pas !

En fait, les personnes les plus spontanees avec nous ont ete les jeunes, les enfants et les vieux. Par contre, l'echange d'idees etait quand meme facilite avec les adultes qui connaissent une vingtaine de mots d'anglais. En effet, autant nous avons essaye (surtout Fab) de parloter russe, autant le mongol se prononce d'une maniere certes rigolote mais qui rendait incomprehensibles tous nos essais ! C'est une langue qui comporte beaucoup de "ch", de "ts" un peu de "r" dans la gorge. Assez doux en fait, parfois comme un chuchotement, parfois plus dur. En plus chaque mot est compose d'un radical et d'un suffixe qui donne le cas, le genre, le nombre voire qui introduit une variation dans le sens.. Bref, le Mongol ce n'est pas pour tout de suite !

Pendant, le voyage en lui-meme nous avons chevauche de fiers destriers mongols en eprouvant un sentiment de liberte incroyable a galoper le vent dans la figure dans ces espaces infinis, nous avons fait du chameau (beaucoup plus lent !), et meme de la charrue a boeuf mais ca c'etait vraiment un truc pour amuser le touriste vu que les femmes marchaient a cote ! Nous nous sommes rendus sur un lieu bouddhiste sacre, sur un point de vue qui se meritait (apres escalade dans les rochers), avons visite un temple bouddhiste (non sans avoir joue a cache cache dans les rochers avec notre guide mongol auparavant), nous avons courru dans une dune de sable et galope autour d'un lac peuple de cygnes, de heron, d'oies, ... Nous nous sommes sentis proches de cette nature mongole rude (facile quand c'est encore le debut de l'automne, peut-etre moins evident en hiver ...).

Pour le cote folklo, nous etions nourris par les famille donc nourriture mongole au menu. Pas toujours facile, surtout lorsqu'on vous tend un bout d'oesophage de mouton farci (je ne veux surtout pas savoir a quoi) et que vous devez manger sous peine d'offense, et que tout le monde a les yeux absolument braque sur vous ! Ne pas penser, ouvrir la bouche, mettre le morceau dans la bouche, mastiquer (pas trop), avaler ... Ah, ca va en fait ce n'est pas vraiment mauvais ... Pour la petite histoire, nous avions assiste a la mise a mort et au depiautage du mouton le matin meme avant le petit-dej. Bon en fait, c'est comme quand j'achete des cuisses de poulet et que j'enleve la peau, mais en un peu plus ... comment dire ... bon c'est un mouton entier quoi ! Je vous laisse imaginer.

Nous savons aussi maintenant que si Fab n'est pas repris a la CNR, il peut toujours etre berger, activite pour laquelle il n'etait pas trop mauvais (crier derriere le troupeau de chevres et moutons pour les faire avancer, leur faire peur avec son cheval, sans menager les bebes qui veulent boire - ce n'est pas le moment-, les faineants qui se couchent ou se grattent ... bref, epuisant). Par contre, niveau traite, zero pointe pour tous les deux. Une petite giclee toutes les deux secondes alors que notre hote doit bien en faire plus qu'une grosse par seconde ! Pour la petite histoire, nous tirons une certaine fierte d'avoir reussi a atteler le boeuf que nous avaient laisse nos accompagnatrices avant de rentrer sans prevenir pendant qu'on se balladait dans les dunes. C'est quand meme gros un boeuf au final...

Bon c'est sur, cette vie n'est pas tres confortable (- Ou sont les toilettes ? - Bin la, partout !), et encore nous y etions en automne, mais quelle simplicite ! Pas ou peu de stress, de complications inutiles, juste une famille qui s'entraide pour nourrir et s'ocuper des betes qui lui permettent de vivre. Chevres, moutons, chameaux, chevaux sont le supermarche de ces nomades. C'est sur la vision que nous presontons la est un peu idealisee, c'est ce que nous avons ressenti pendant notre court sejour. On se demande toujours si le nomadisme risque de disparaitre ou pas. Apres tout, a peu pres la moitie des Mongols vivent toujours de cette facon mais dans les familles que nous avons rencontrees, peu de jeunes s'installent dans cette vie.

On se dit que si le petrole devient trop cher et que le commerce tend a se relocaliser, les jeunes auront peut etre moins envie d'aller a Oulan Bator ou le chomage est deja tres haut... Il reste a savoir si ce retour au nomadisme pourrait etre realiste et si les savoirs necessaires ne seraient pas deja perdus, ainsi que les betes.

Remarque sur le confort : C'est sur que la vie des nomades est vraiment depourvue de confort materiel. Un ger est un sorte de tente en feutre, tout le monde vit dedans et puis c'est tout. Par contre, il ne faut pas halluciner non plus les choses evoluent : plusieurs gers permettent de faire une "salle a manger" et une "chambre", des panneaux solaires d'avoir une ampoule voire une radio et une tele qui capte ce qu'elle peut, tout le monde a son telephone portable et certaines familles possedent une moto ou meme une voiture.


Du coup, les relations sociales sont tres differentes des notres : on a besoin de tout le monde pour que tout fonctionne. Pas question de rechigner, de dire merde ou autre ... En plus, tout le monde vit et dort sous la meme ger. Rien a voir avec nous je vous dis.


Et puis, le meilleur pour la fin : le ciel, le paysage, l'espace ... Incroyables. Sentiment d'etre tout petit, d'etre libre, d'etre faible aussi ! Les immensites sont trompeuses, on croyait etre proche du sommet de la colline et bien non on met 1h30 a l'atteindre. Et malgre ca, beaucoup de changements dans le paysage : dans notre coin de Mongolie nous avons vu des collines, des montages en fond, des dunes de sable (genre sahara en petit), un lac inattendu, ...

Et le ciel, surtout, le ciel incroyable. Toujours immense, toujours beau, quelque soit le temps, et surtout surtout a l'heure ou le soleil se couche et embrase le ciel.


Voila voila, nous nous sommes vraiment sentis ailleurs et hors du temps ici, nous avons beaucoup cogite, philosophe, avance ... D'ailleurs, nous sommes arrives a oublier completement l'anniversaire de Fab ! Quand je vous dis que le temps a une autre dimension ici. Il s'ecoule beaucoup plus lentement, pour laisser le temps aux choses d'etre faites.


Dernier conseil, si vous aussi vous revez de decouvrir la Mongolie : je crois qu'il faut se defaire de sa conception du quotidien, pour vraiment l'apprecier, et puis ne pas hesiter a faire les premiers pas. Nous avons voyage avec deux australiens qui n'ont que moyennement apprecie leur voyage car ils ont trouve que les familles ne faisaient pas assez attention a nous, qu'il y avait trop de moments ou on nous laissait sans rien faire, ... Tout est a constuire en fait, comme souvent le voyage est ce qu'on en fait.


Demain, depart pour la Chine. Nous serions bien restes beaucoup plus longtemps en Mongolie, mais il faut avouer que la Chine, cet autre pays immense, nous intrigue et nous appelle.

Comme toujours, on est en retard pour les photos.
On espere le faire de Beijing !
Par contre on a fini de trier celles d'Olkhon!!! Vous pouvez aller les voir.

mardi 1 septembre 2009

Update

Un dernier message pour vous prevenir qu'on a mis pas mal de nouveautes sur la fin de la Russie (plusieurs articles publies d'un coup). Vous trouverez notamment le complement des photos sur Kazan, un article sur Tomsk et Krasnoiarsk et un dernier sur l'Ile d'Olkhon.

D'autre part, on se rend compte du temps que prend la mise a jour reguliere du blog, donc les messages ne sont pas toujours aussi fouilles que l'on voudrait. Par la suite, on en fera peut-etre meme moins mais mieux travailles ... A voir.

A part ca, on s'est rendu compte qu'on loupait pas mal de vos commentaires donc on a mis en place une moderation sur les anciens messages. Ca devrait nous permettre de ne pas rater de reaction tardive. Ne vous etonnez donc pas si vos commentaires n'apparaissent pas sur les messages de plus de 14 jours.

Si quelqu'un sait comment avoir un apercu des derniers commentaires, nous sommes preneurs. :-p
De meme, si un geek sait nous dire pourquoi certaines personnes galerent pour nous laisser des commentaires, qu'il se manifeste !

Ile d'Olkhon

Apres les peripeties qu'on vous a deja comptees dans un episode precedent, on a finit par arriver a Irkoutsk puis sur l'Ile dOlkhon. On voulait quand meme vous laisser quelques photos...

Notre sejour a Severobaikalsk et les trajets.

Depuis quelques temps deja, les visages se faisaient plus ronds, les peaux plus mates et les yeux plus brides ... et pour cause, nous sommes maintenant en Bouriatie.

Comme toujours quand on debarque dans des coins bien perdus on a eu une galere de carte bleue et on a debarquer sur l'ile avec 2800 roubles sachant qu'il en fallait 1000 pour le retour et que la nuitee + pension complete coutait 800 par personne.

On n'a donc pas franchement eu le choix et on s'est rabattu sur la plus fameuse guest-house de l'ile, i.e. Nikita's homestead a Khoujir puisque c'est la seule ou on avait une chance de pouvoir payer par carte. Le lieu est plaisant mais c'est vrai qu'il fait un peu village dans le village. Il a du y avoir deux phases de constructions, une premiere bien pensee et integree puis une seconde (peut etre apres le retour de l'electricite sur l'ile en 2005 qui doit avoir donne un coup de fouet au tourisme) toujours correcte mais moins traditionnelle on va dire. Au final ce choix etait agreable et a ete l'occasion d'experimenter quelques contraintes du tourisme sans eau courante, notamment pour la douche et les toilettes...

On est parti se ballader 3 jours dans la partie nord de l'ile pour une randonnee vraiment geniale. Sans difficulte particuliere et sur une courte duree elle a permis de marcher sur des plages de sable fin, dans des forets de feuillus, des forets de coniferes, des prairies sans fin et surtout de dormir dans des coins incroyables. La deuxieme nuit a ete la plus sympa avec un coucher de soleil splendide alors qu'on etait installe au sommet d'un des points les plus hauts de l'ile avec une vue sur le lac et la maloe mare... D'ailleurs, du fait que l'on voyait les deux cotes de l'ile, on a aussi eu droit a un non moins maginifique lever de soleil ! Un regal.
Le dernier jour on a termine autour de midi au cap Khoboi, un haut lieu du Chamanisme et on a rejoint une excursion partie le matin du village pour partager un bon picnic et manger chaud puis profiter de leur bus pour rentrer. On a aussi fait un petit tour au musee pour en apprendre un peu plus sur l'ile (modes de vie, contributions aux grandes guerres, goulag de pecheurs sur l'ile jusque dans les annees 70, renaissance du bouddhisme, etc.). En fait, la religion sur l'ile est le bouddhisme teinte de chamanisme, mais ceci dit, l'orthodoxie gagne du terrain ...

En bref, une galere pour y arriver mais que du bonheur une fois sur place.

Et voila quelques photos pour motiver les voyageurs.
(Toutes les photos ne sont pas encore la...)


On vous ecrit ces derniers mots de Russie depuis Irkoutsk ou on est arrive hier. On prend le train dans deux heures pour passer la frontiere et on arrivera le 3 septembre a Oulan Bator... Fin de la Russie, un nouveau pays a decouvrir, de nouveaux reperes a trouver, une nouvelle aventure quoi !