jeudi 14 octobre 2010

Le coin des lectures

Pour être encore plus "dans" le voyage, nous avons lu des livres en rapport avec les pays traversés tout au long du voyage. Si ça vous intéresse, voici la liste de ces livres (les titres sont dans la langue dans laquelle on a lu les livres, mais certains existent en français - ou en espagnol - à vous de trouver) :

RUSSIE :
 "Roman de la Russie insolite", Vladimir FEDEROVSKI. "Trois femmes d'exception seront le fil conducteur du texte : Alexandra Fedorovna, la dernière tsarine, Inès Armand, l'égérie française de Lénine, et Catherine L., une célèbre espionne. Grâce à leurs histoires d'amour, nous parcourons les chemins sinueux de la civilisation russe, du Transsibérien à la Volga, de l'Anneau d'or aux monastères de la Russie antique, de Dostoïevski à Mikhaïl Boulgakov, de Nicolas II à nos jours." Donne un éclairage vraiment intéressant sur l'histoire de la Russie et des Russes dans un passé récent.

 "Les nouvelles de Pétersbourg", Nikolaï GOGOL. Recueil de 7 nouvelles ayant toutes pour cadre la ville de Saint-Pétersbourg ; Gogol est "un des représentants les plus éminents du romantisme russe".

MONGOLIE :
 "Mon initiation chez les chamanes - Une parisienne en Mongolie", Corinne SOMBRUN. Au cours de son processus de deuil de son compagnon, Corinne Sombrun part en Mongolie et découvre qu'elle est chamane et qu'elle doit suivre une initiation pour apprendre à maîtriser son don. Intéressant pour découvrir l'univers du chamanisme et la vie des Mongols près du lac Khosvgol (nord).

 "Histoire des Mongols", Jean de PLAN CARPIN. Récit de voyage du franciscain Jean de Plan Carpin envoyé en Mongolie sur ordre du Pape Innocent IV. Sa mission était de dissuader les Mongols de continuer leurs massacres et l'extension de leur empire et de les persuader de se convertir à la foi chrétienne. Il devait également prendre un maximum de renseignements sur les Mongols, leurs chefs, leur empire et leurs coutumes afin de donner au Pape leurs informations nécessaires pour décider s'ils représentaient une menace pour la chrétienté, s'il fallait organiser une croisade contre eux ou s'allier à eux contre les musulmans. Le livre n'est pas un roman donc parfois longuet à lire mais intéressant sur la description de la vie de l'empire des Khans.

CHINE :
 "La Chine à petite vapeur", Paul THEROUX. Écrivain voyageur, Théroux décide en 1986 de visiter la Chine pendant un an en train. C'est l'histoire de ce voyage qu'il raconte. Franchement le livre est long et on s'en lasse à la fin, mais on apprend beaucoup sur la Chine de l'époque de Deng Xiaoping (premier successeur de Mao Tsé-Tung), sur la façon de vivre et de penser des gens à cette époque et ce dans quasi toute la Chine.

 "Empress Orchid", Anchee Min. Histoire de la dernière impératrice chinoise, la vie dans la Cité Interdite, les complots, les coups bas, la politique, ... Un roman historique vraiment prenant et qui apprend beaucoup sur la période (fin 19ème siècle).


 "To live", Yu Hua. L'histoire d'un homme né fils de propriétaire terrien qui dilapide la fortune familiale forçant sa famille à la dure vie de paysan. Il vit ou plutôt subit ensuite toutes les évolutions de l'histoire chinoise entre les années 1930 et 1970 - pour le moins mouvementées (seconde guerre avec le Japon, guerre civile, Grand bond en avant, Révolution culturelle de Mao, ...). Roman historique superbe qui permet de mieux connaître cette période. Le livre a été interdit en Chine à sa sortie (aujourd'hui il est de nouveau autorisé). 


 "Du bonheur de vivre et de mourir en paix", Sa Sainteté le Dalaï-lama. Pour ceux qui comme nous avant ne connaissent du bouddhisme que son pacifisme, une lecture de ce livre s'impose. Le bouddhisme nous a paru nettement moins "romantique" après !

 "China Cuckoo", Mark KITTO. Histoire d'un entrepreneur anglais (?) qui crée une série de magazines en Chine. Après en avoir bavé pendant plusieurs années, il connaît le succès. C'est alors que l'administration chinoise fait tout pour le faire tomber. Le jeu devenant très dangereux il est forcé d'abandonner et se retire avec sa famille dans une ville de campagne touristique. Pas le livre du siècle mais vaut le coup pour la description qu'il fait du travail en Chine : avec des Chinois (qu'il faut ménager) et contre l'administration chinoise (qu'il faut brosser dans le sens du poil et plus encore) ...

LAOS :
 "Anarchy and old dogs", Colin COTTERILL. Le style Hercule Poirot ou Agatha Christie avec en prime beaucoup d'humour et dans le Laos des premières années de la République démocratique populaire. Excellent !


CAMBODGE :
Vous remarquerez que les seuls livres qu'on ait lus sur le Cambodge se rapportent au régime des Khmers Rouges (1975/1979). Ce n'était pas spécialement une volonté de notre part, c'est juste que c'est la seule littérature qu'on ait trouvée sur le Cambodge. Très révélateur ...


 "Le portail", François BIZOT. Bizot est un ethnologue qui vit depuis des années au Cambodge quand il est fait prisonnier par les révolutionnaires Khmers Rouges (pas encore au pouvoir) ; il passe 3 mois dans un camp où il est interrogé régulièrement par Douch (aujourd'hui jugé pour crime contre l'humanité). Il raconte son expérience terrible dans la première partie de son livre. Dans la seconde, il raconte la prise de Phnom Penh et de l'ambassade française - devenue le refuge de tous les étrangers du Cambodge - par les Khmers Rouges ; son rôle d'interprète entre les Khmers Rouges et les autorités françaises lui a à ce moment conféré un rôle de premier ordre.

 "Cambodge année zéro", François PONCHAUD. Ponchaud est un missionnaire vivant au Cambodge depuis plusieurs années quand les Khmers Rouges prennent le pouvoir. Il raconte la prise de Phnom Penh puis est forcé de quitter le Cambodge comme tous les étrangers. Rentré en France, il ne peut se résoudre à oublier le Cambodge et cherche à obtenir le maximum d'informations sur ce qui se passe là-bas et à comprendre comment fonctionne le nouveau régime. Il se base essentiellement sur l'écoute de programmes radio et sur l'interrogatoire de réfugiés ayant réussir à fuir le pays. Un an seulement après la prise du pouvoir par les Khmers Rouges son livre est la preuve que le reste du monde a véritablement voulu ne pas voir et ne pas savoir l'horreur du nouveau régime. Par contre, le livre lui-même n'est pas très bien écrit et parfois un peu longuet à lire, notamment quand il décrit par le menu l'organisation de la nouvelle société ... Certaines analyses sont vraiment intéressantes.

 "First they killed my father", Loung UNG. Loung avait 5 ans quand les Khmers Rouges de Pol Pot ont pris le pouvoir au Cambodge. Elle raconte son histoire. C'est un très bon livre mais il est aussi très très dur  - à l'image de la tragédie qui s'est déroulée dans ce pays.


INDONÉSIE :
 "A tale from Bali", Vicki BAUM. Dans un royaume du sud de Bali qui vit ses dernières années d'indépendance vis-à-vis des Hollandais colonisateurs (début du 20ème siècle), trois personnages (un paysan, un danseur et le Seigneur du royaume) nous font plonger dans un monde féodal pétri de traditions et de croyances. Un quatrième personnage, un Hollandais, nous permet de comprendre un peu aussi la mentalité et l'attitude de l'autre "camp". Inspiré des notes d'un étranger vivant à Bali depuis des années, ce roman nous entraîne dans un monde passionnant. 


ARGENTINE :
 "The tango singer", Tomas Eloy Martinez. Histoire d'un étudiant new-yorkais écrivant une thèse sur la conception de l'écrivain argentin Borges du tango. Il part en Argentine sur les traces d'un chanteur de tango exceptionnel qui a mystérieusement disparu des scènes de Buenos Aires. Le livre est intéressant car il s'inscrit pleinement dans la ville de Buenos Aires et nous fait entrer dans son histoire par le biais de multiples anecdotes. D'autant que l'histoire se déroule en 2001, dans un Buenos Aires secoué par la crise et en proie aux manifestations et mécontentement du peuple. Par contre, on n'a pas du tout aimé le style hyper lourd et longuet.

 "Labyrinths", Jorge Luis Borges. Recueil de nouvelles du célèbre écrivain argentin. Ses nouvelles sont excellentes car prennent toujours le lecteur au dépourvu dans la manière même dont elles sont écrites et pensées. Ses idées sont déconcertantes, on a l'impression que sa façon de penser est complètement différente de celle du commun des mortels. La lecture - surtout en anglais - est assez ardue car il écrit de manière très soutenue. 

 "Sentiers de feu", Federico Ezequiel Martinez. Récit de l'expédition de trois Argentins dans le sud de la Terre de Feu. Très mal écrit (ou très mal traduit ?), intéressant seulement pour le côté expédition, exploit.

CHILI :
 "Eva Luna", Isabel ALLENDE. Histoire d'une femme née fille de servante et de son évolution dans la vie - pleine de rebondissements. Son histoire est aussi celle des maîtres excentriques chez qui elle est servante, d'un garçon des rues qu'elle rencontre, d'émigrés qui la recueille et/ou l'aiment, de la guérilla, de la vie des gens de joie, ... bref à travers son histoire se dessine le portrait de toute une société. Le contexte historique est celui du Chili (pays d'origine d'Allende), mais apparemment la société qu'elle décrit ressemble plus à celle du Venezuela (où elle a été exilée 10 ans). Très bien raconté, c'est le genre de livre qu'on a du mal à lâcher.

BOLIVIE :
 "Taxi blanc", Olivier MAGNIER. Court roman noir, ou comment la vie d'un chauffeur de taxi de La Paz ne sera plus jamais la même après un certain client ...


PÉROU :
 "The royal commentaries of the Incas", Garcilaso de la Vega. Garcilaso de la Vega, dit l'Inca, est né de père Espagnol (un conquistador) et de mère inca (princesse inca). Il raconte l'histoire des Incas et de leur empire du début jusqu'à la conquête par les Espagnols. Il a été d'une grande importance à son époque car il était le seul chroniqueur non entièrement espagnol ayant écrit sur l'histoire du Pérou ; mais dans son désir de montrer les Incas et les Espagnols sous leur meilleur jour, il nous décrit une Histoire nettement plus bisounours que la réalité ... Très long dans sa description des différentes conquêtes de l'empire, il est malgré tout intéressant pour ce qu'il nous apprend sur la façon de vivre des incas.

 "Aunt Julia and the scriptwriter", Mario Vargas Llosa. Dans le Pérou des années 1950, histoire d'un jeune étudiant en droit ayant l'ambition de devenir écrivain, qui travaille dans une radio pour payer ses études et qui tombe amoureux de sa tante par alliance récemment divorcée (et de 13 ans son ainée). Dans le même temps arrive à la radio un écrivain de feuilletons radio (radio novelas) pour le moins étrange et dévoué à son art ... Livre agréable à lire, plein d'humour.

Fab n'a toujours pas mis ses propres commentaires et les livres qu'il a été seul à lire ... Un jour peut-être ! Donc pour l'instant ce ne sont que les lectures et les commentaires de Milka.

samedi 24 juillet 2010

Retour en cargo


"- Maman les p'tits cargos qui sont sur l'eau ont-ils des ailes ?
- Mais oui mon gros bêta s'ils n'en avaient pas ils n'avanceraient pas !"
     ... On sent qu'on vient de passer quelques jours en compagnie des neveux ...
 

Pendant 18 jours en mer, le passage du canal de Panama, une escale à Carthagène en Colombie et une autre à Caucedo en République Dominicaine, nous avons eu le sentiment d'entrer dans un univers par définition très fermé : celui des marins au long cours. Certes pas de pirates, pas d'abordages ni de courses de goélettes, mais malgré tout l'univers d'un équipage de plus de vingt personnes de nationalités différentes confinées sur un cargo de 250 m de long par 32 de large et 19 de profondeur ...

La vue depuis la cabine.

La première semaine on est resté par mal dans notre cabine, sauf pour le sport et les repas. Beaucoup de lecture, beaucoup d'écriture, de DVD, de réflexion, ... Puis petit à petit nous avons commencé à prendre nos aises sur le bâteau, à s'y promener et à discuter avec les marins. Nous nous sommes intéressés à tout, du pont de navigation aux calles remplies de containers en passant par les ponts avant et arrière et les moteurs (jamais vu de moteur aussi gros : 1 moteur de 26 MW (sur 3 étages !) pour la propulsion + 4 "petits" moteurs de 10 MW au total pour l'électricité !).

Mais ce qui a achevé de briser la glace, ça a été nos soirées avec les Philippins. Nos soirées ... karaoké !! Oui parce que déjà on avait oublié de vous dire que les gens sont fans de karaoké en Asie du Sud-est, mais en plus nos marins avec les nombreux mois passés en mer sont encore plus fans de karaoké car ça leur permet de passer la soirée sans déprimer et penser a leur femme, leur famille, etc. Du coup, on a enchainé soirées karaoké sur soirées karaoké la dernière semaine et on a fait deux découvertes : la première c'est que beaucoup d'entre eux chantent très bien, la deuxième - plus étonnante - c'est que nous aimons bien le karaoké !! Pour ceux qui connaissent notre niveau de chant, vous devez vous étonner : oui nous chantions faux (bien sûr) mais ce n'est pas du tout ça qui compte et puis on était loin d'être les seuls ! Bref, le karaoké comme défouloir et anti-blues c'est un très bon remède d'après nos Philippins.

Philippins ? Sur le bâteau nous avions un capitaine Britannique, des officiers Polonais et Philippins, et le reste de l'équipage Philippin. Les Européens ont des contrats de 4 mois après quoi ils passent 2 mois chez eux, les Philippins ont des contrats de 10 mois après quoi ils passent 2 à 3 mois chez eux. Autant vous dire que ce n'est vraiment pas une vie facile ... et que ça en fait des soirées karaoké !! Quant à la compagnie, elle est Allemande et le bateau Libérien. Et finalement les passagers Français (nous) et Suisse ... Quel mélange !

Il y avait de l'ambiance !

Sur le cargo, nous étions donc 23 membres d'équipages, 3 passagers et ... 3 000 containers ! Et encore, il paraît que les cargos américains transportent jusqu'à 15 000 containers (EVP), mais dans ce cas ils sont trop gros pour passer le canal de Panama (faut toujours qu'ils soient plus gros ces Américains !).

Que vous dire de plus ? On ne s'est pas du tout ennuyés même si cela paraît difficile à croire, on a appris beaucoup de choses sur les Philippines, mais quasi rien sur la Pologne (à part sur le village de Struja, village d'origine de notre chief mate).

Mais bien sûr tout ça c'est déjà du passé car nous avons bel et bien fini par arriver en France après un an d'absence. Et finalement, ce qui nous a fait le plus bizarre c'est que justement ça ne nous a pas vraiment fait bizarre de rentrer ... Que globalement, nous retrouvons le France telle que nous l'avons laissée. Heureusement que certains ont changé (bébé, boulot, réflexion), merci à vous ! On espère qu'on ne sera pas obligé d'ici quelques mois de regarder nos photos pour nous persuader qu'on a bien vécu cette aventure et que ce n'était pas qu'un rêve... Certains voyageurs rencontrés au cours de ce voyage et rentrés avant nous nous ont avoué en avoir eu besoin !!

En tout cas pour le moment nous profitons de retrouver la famille et les amis même si c'est vite fait vite fait car le temps passe toujours plus vite en France !! 

Pour ceux que l'on n'a pas encore revu, gros bisous on a hâte. Pour les autres, gros bisous aussi bien sûr ; quand est-ce qu'on se revoit ?

Et voilà le dernier album !

vendredi 16 juillet 2010

Retour sur terre !

Salut la France !

Notre première vision de la France, après un an, a été la ville de Cherbourg de nuit depuis le pont de notre cargo ... autant dire quelques lumières au loin ! Et puis depuis hier soir, nous avons retrouvé des coins un peu plus familiers et avons même fait un câlin à papa maman Soulez ! Et oui ça y est nous sommes rentrés de notre petite excursion mondiale, cette fois c'est bel et bien la fin !

Pour ceux qui se posaient la question (tout le monde en fait !), sachez que le voyage en cargo est passé très très vite ! On n'a pas eu le temps de s'ennuyer 5 minutes, et on n'a absolument pas eu le temps de lire tous les bouquins qu'on avait pris pour le trajet ! On vous racontera tout ça dans un prochain message.

Passons aux choses sérieuses (!) : nous serons tous les deux sur St-Maur jusqu'au mardi matin, puis Fab ira sur Saint-Etienne et Milka restera encore sur St-Maur jusqu'à jeudi et le rejoindra ensuite sur St-E. Pour ceux qui ne sont pas en vacances, ça veut dire ce week-end sur St-Maur et le prochain sur St-E. A bon entendeur, salut !

A J1 en France, état d'esprit : contents d'etre rentrés car nous savons que nous allons revoir un peu tout le monde, on évite de penser aux choses qui fâchent ... en lisant des BD bien sûr !

vendredi 25 juin 2010

Equateur et surtout iles Galapagos !

Hola queridos !

Equateur, dernier pays de notre longue liste ... et qui fait partie des pays "zappes", la faute au Perou !! Du coup, en Equateur on a visite seulement la ville de Cuenca et puis on s´est offert notre cerise sur le gateau du voyage : 15 jours dans les iles Galapagos !

L´arrivee en Equateur s´est faite par soit-disant une des frontieres les plus "horribles" d´Amerique du sud d'après le guide ... en fait de quoi on y est passe de nuit, et les gardes-frontiere a moitie endormis nous ont apose le tampon sans absolument aucun probleme. Comme quoi !

Le paysage jusqu´a Cuenca (encore une monte de 2 500 metres en altitude en quelques heures), etait vraiment superbe : un mix entre paysages alpins et tropicaux, si si c´est possible ! En gros des montagnes recouvertes de vegetation tropicale, plutot chouettes.

A Cuenca, nous avons ete accueilli par un couch surfer, Pablo, et sa femme Marcella. A vrai dire, ce ne sera pas notre meilleure experience de couch surfing car Pablo etait tres occupe par son travail, mais comme d'hab ca a ete interessant : nous avons eu un apercu de la classe moyenne montante equatorienne.

La ville de Cuenca est plutot agreable et jolie, avec de beaux batiments coloniaux et un bord de riviere sympathique. Mais ce dont on a le plus profite pour etre honnetes, c´est des patisseries vendues dans un millier de petits stands en centre ville a l´occasion de la fete de Corpus Cristi. A vrai dire, on n´a pas trop d'idée de ce qu´est cette fete exactement, mais on a largement fait honneur aux festivites a notre facon !


Autre desaccord que nous avons avec notre guide : il indique un budget equivalent pour le Perou et l'Équateur. De notre cote, nous avons trouve effectivement que les prix etaient plus ou moins les memes, sauf que ceux du Perou sont en soles et ceux de l´Equateur en dollars americains, et que le taux de change est de 3 ! Cette différence nous a beaucoup étonnés, et Pablo nous a donne son explication : l´Equateur aurait une classe moyenne plus developpee que le Perou et moins d´extremes (tres tres pauvres et tres tres riches), mais globalement les deux pays auraient le meme niveau de richesse. A vérifier quand meme, car pendant notre trajet en bus Guayaquil/la frontiere avec le Perou, nous avons vu des villages dont les maisons plus que precaires etaient dignes des petits villages ultra pauvres du Laos ou du Cambodge. Peut-etre y´a-t-il une enorme difference ville/campagne et centre ville/banlieues en Equateur ?

Bref, apres nous etre bien gaves de patisseries et avoir fait quelques sauts dans le petite resto tenu par un Francais (quel plaisir de manger une part de quiche aux legumes avec de la salade verte apres tout ce riz + patates + viande, vous pouvez pas imaginer !), nous avons file tout excites vers notre petit séjour cadeau : les iles Galapagos.

Les iles Galapagos ont une histoire bizarre puisqu´avant de se tourner essentiellement vers la peche et le tourisme, elles ont servi entre autres de repaire aux pirates et aux baleiniers, de centres d'expérimentation  pour tous types de communautes idéalistes qui ont toutes finies en carnage (elles etaient basees sur des anciens criminels en meme temps) et meme de centre carceral pour l'Équateur ! Entre temps, Darwin y etait passe et avait etudie la geologie de ces iles volcaniques ainsi que leur faune et leur flore. En fait, les iles sont separees de 1 000 km du continent et toutes les especes qui sont arrivees la, en volant, portees par les courants ou en derivant sur des radeaux des feuilles et branches, ont evolue a leur facon, differente de celle des especes du continent. C´est cette evolution que Darwin a observe et sur laquelle il s´est notamment appuye pour mettre au point sa "theorie de l´evolution" qui a revolutionne la facon de penser de l´epoque et mis l´Eglise dans tous ses etats.

Bref, ce n´est pas pour l´histoire que nous voulions explorer les Galapagos, mais bien pour observer tous ces animaux, chose d'autant plus facile a faire que l´absence de predateurs les a rendus vraiment peu mefiants ! Et sur ce point, nous nous sommes vraiment fait plaisir !! Lions de mer, tortues de terre geantes, crabes, iguanes marins et un iguane terrestre, lezards de lave, pelicans, fregata magnificens (desoles on ne connait pas le nom en francais !), pingouins, piqueros patos azules ou blue footed boobies (toujours pas de francais), flamants roses et tous leurs autres copains oiseaux dont les fameux pinsons de Darwin, ... ; voila pour les animaux sur la terre ou dans les airs. Et sous la mer : les memes (les tortues de terre etant remplacees par des tortues de mer et sauf les oiseaux bien sur) plus des requins (a pointe blanche, a pointe noire, des Galapagos, requins marteaux), des dauphins (mais moins qu´avec Coyote), une baleine (enfin plutot son jet d´eau et son dos !), des raies dont une raie manta, une multitude de poissons colores de maniere plutot flashy (la mode est au kitsh disco chez les poissons !), des etoiles de mer ... Bref, on s'est regale ! 


Mais le plus exceptionnel fut de nager avec des loups de mer et le plus incroyable fut de nager avec des requins a pointe blanche !! A certains endroits la lave s´est solidifiée en formant des sortes de couloirs peu profonds dans lesquels l´eau est plus chaude ; les requins viennent s´y reposer pendant la journee. De notre cote, on avait naivement pris un tour pour faire du snorkelling et apres avoir nage avec un loup de mer pendant la premiere session, le guide nous amene dans un de ces couloirs (1 metre de large, 2 metres de profondeur). Tout a coup, il s´arrete et nous montre tranquillement un requin. Tout le monde s'exclame "Oh un requin un requin !!". La femme qui etait devant - un peu inquiète - demande a Milka de prendre sa place, le guide se met derriere Milka, et nous voila repartis en file indienne avec un petit serrement de gorge quand nous nageons au-dessus du requin en question. Mais voila que bientot, un autre puis un autre, puis vingt autres, puis 50 autres, .... Nous nageons a 1 metre au-dessus d´une bande de requins !! Ils sont peu actifs (ils sont en train de se reposer) mais certrains viennent nous voir d´un peu plus pres et d´autres nous montrent un peu les dents ... On a beau savoir qu´ils ont plus peur de nous que nous de eux, on n´a pas pu s´empecher de se dire parfois que quand meme, on etait en train de nager avec des requins, de repenser aux dents de la mer tout ca tout ca ... Heureusement que juste avant le guide nous avait explique que ces requins ne mangent que la nuit pour prendre les poissons par surprise en train de dormir car ils ne sont pas tres doues (les traitres) et que le jour, le ventre plein, ils dorment pacifiquement. Mais quand meme ! Bref, ca restera une experience gravee dans notre memoire, pas de probleme !

On a aussi pu effectuer deux plongees memorables, puisque nous avons pu voir notamment des requins marteaux (enfin Fab est le seul a les avoir vraiment bien vus), des tortues marines, plusieurs petites raies et une raie manta ! 


Nous n´avons pas fait de croisiere car completement hors budget (deja que tout est ultra cher dans ces iles)  mais nous avons visite les trois iles principales : San Cristobal, Santa Cruz et Isabella. Nous avons aussi decouvert la vegetation des iles notamment en faisant des ballades a droite a gauche, mais aussi grace au volontariat que nous avons fait au debut du sejour : aider la fondation Jatun Sacha sur San Cristobal a lutter contre les méchantes plantes importees du continent et invasives au profit des gentilles plantes natives et endemiques qui se font tuer par les premieres. Et nous avons pu verifier que sans leur action, les iles pourraient tout aussi bien se transformer en un roncier geant et infini d´ici a quelques annees (les ronces sont une des plantes importees les plus invasives). Et oui, ce petit paradis a lui aussi ses problemes, en l´occurence (et comme souvent) causes par l´homme : deja les pirates et les baleiniers avaient commence a décimer les tortues géantes pour les emporter dans leurs bateaux en tant que garde-manger : c´est pratique car ça peut ne rien manger pendant des mois sans mourir donc ca fait de la viande fraiche pour longtemps. Ils ont tellement abuse que certaines especes de tortues geantes endemiques des iles ont disparu et qu´il a fallu construire des centres pour elever et sauver celles qui pouvaient encore l´etre. Il reste 11 especes de tortues geantes sur les 15 initialement presentes dont une representee seulement par el Solitario George*. Et aujourd´hui se sont surtout les touristes et les flux de marchandises entre le continent et les iles qui posent probleme : introduction d´animaux (chats, chiens, betail) qui mangent ou detruisent les animaux natifs, introdution (souvent involontaire) de plantes invasives qui tuent les plantes natives, etc. C'est qu´il faut les nourrir, les loger, les blanchir, les transporter tous ces touristes ! 
Le tourisme a beaucoup beaucoup augmente ces dernieres annees, et tout le monde espere que le gouvernement va instaurer un numerus closus pour que les ecosystemes naturels n´en souffrent pas trop. Mais le tourisme est une telle manne que ce n´est malheureusement pas sur.

Et puis ... on a aussi eu une petite blague du destin : on s´est fait pirater l´une apres l´autre nos deux cartes Visa en les utilisant de maniere tout a fait classique dans des distributeurs ! Pratique quand on est en voyage, surtout quand on se trouve dans le coin le plus cher de tout notre periple ! A cause de la lenteur de reaction de la banque entre autres ca nous a bien pris la tete et nous a pourri une aprem entiere plus de nombreuses heures d´internet par ci par la. Du coup, nous n´etions pas dans le meilleur etait d´esprit pour profiter des iles, ne nous achetant que les trucs les moins chers pour manger par exemple et ne sachant pas jusqu´au bout si on allait pouvoir plonger (car ca c´est cher !). A un moment on s´est meme retrouver avec seulement 6 dollars en poche apres avoir appris que les banques du coin refusaient de changer nos travellers´ cheques car ils etaient redige en euros (!) ... Panique a bord, ou plutot tristesse de ne pas pouvoir profiter de ces iles magiques ... Et puis, les parents de Fab ont pu venir a notre rescousse ! Merci (et aussi merci Western Union) !

Voila, nous sommes ensuite rentres sur Guyaquil ou nous avons eu la flemme de visiter. Bien nous en a pris car nous avons plus tard rencontre un Francais qui nous a raconte qu´il venait (il etait avec deux copains) de se faire braquer flingue sur la tempe et devaliser en plein aprem dans un quartier pauvre il est vrai mais indique dans tous les guides comme un coin a visiter absolument a Guayaquil ...

Aujourd´hui ou nous ecrivons cet article, nous sommes a la veille de prendre le cargo pour 20 jours de traversee de l´Atlantique en passant d´abord par le canal de Panama ... Le temps necessaire pour faire le voyage de retour dans notre tete aussi, et puis ne vous inquietez pas on a des bouquins et puis il y a une salle de sport et un lecteur DVD sur le bateau au cas ou on s´ennuie trop !! Il faut avouer qu´en ecrivant ces dernieres lignes on a un peu la gorge nouee, mais d´un autre cote on a tellement envie de vous revoir que ca contre-balance !

Muchos muchos besos a todos,

Milka y Fabien.

Blinde de photos sans legende, desoles on n'a pas eu trop le temps !

* Georges le solitaire, un vieux male octagenaire qui ne trouve pas a son gout les femelles des autres especes et n´a donc produit aucun descendant. Quand il va mourir, son espece s´eteindra. 

samedi 5 juin 2010

C´est (pas ) le Perou !

Hola mamas, hola papas* !

Nous sommes arrives au Perou un peu comme des cheveux sur la soupe, le cul entre deux chaises. Peut-etre parce que nous etions un peu tristes d´avoir quitte la Bolivie si rapidement, mais aussi parce que de plus en plus nous devions programmer notre voyage jusqu´a la fin - de plus en plus proche - et que ce n´est pas drole a faire !

Nous avons passe quelques jours a visiter les villes de Puno au bord du lac Titicaca puis d´Arequipa, toutes deux villes coloniales avec de tres beaux centres villes. La particularite d´Arequipa, c´est sa proximite avec trois volcans ce qui donne des vues super belles depuis la Plaza de Armas** d´une part et d´autre part, ce qui donne sa couleur blanche a tous les monuments du centre ville constuits en pierres volcaniques. Vraiment tres tres chouette.

Arequipa et le volcan Misti

Puis nous nous sommes diriges vers la cite royale de Cusco, depuis laquelle nous avons pas mal rayonne.
  • D´abord visite de Cusco (mais pas a fond malheureusement car c´est beaucoup trop cher, la moindre eglise est payante ...) qui est particulierement agreable bien qu´aujourd´hui orientee a 100% vers le tourisme ;
  • premier tour dans la superbe Vallee Sacree des Incas pour visiter Pisac, Ollantaytambo et Moray (differentes ruines incas) ;
  • un tour d´une semaine dans la jungle amazonienne qui a ´retourne´ Fab, qui veut absolument y revenir ... hey, il n´est pas le seul ! On s´est fait plaisir en s´offrant ce tour dans la jungle, et franchement c´etait genial : descente de riviere comme dans les photos de l´Amazonie qu´on a l´habitude de voir et decouverte des habitants ... humains mais surtout animaux et vegetaux. C´est drole on ne s´est jamais senti en insecurite alors qu´on etait quand meme entoures d´araignees venimeuses, de serpents mechants et autres caimans !! En tout cas, grace a un super guide amoureux de la foret, on a bien profite de toute cette vie ;
 
Video d´un singe "squirrel monkey" qui se nourrit de maniere acrobatique ! 
Les photos sont dans cet album (cliquez ici) mais on a du reduire la qualite 
pour les uploader et elles demandent pas mal de travail qu´on fera plus tard ...
 
  • retour a Ollantaytambo puis depart pour le Machu Picchu qui est particulierement impressionant  et bien situe meme s´il on a deja l´impression de le connaitre. Rien que pour vous, on a fait LA photo que tout le monde fait du Machu Picchu (en mieux peut-etre ;-) ...) ;
  • et enfin visite particulierement riche d´echanges (et de patates...) d´une petite semaine dans une famille Quechua dans la montagne. Le principe s´appelle "turismo vivencial" ou "turismo participativo" et ca consiste tout simplement a aller vivre dans une famille qui a conserve son mode de vie traditionnel (quasi pas change depuis les Incas en fait !) pour connaitre un peu mieux tout ca, comparer avec notre mode de vie et en tirer quelques conclusions ! Pour nous, ca s´est particulierement bien passe : notre famille etait composee d´un couple de 23 ans, de leur enfant de 1 an et d´une soeur de 16 ans, plus tous les autres membres qui venaient donner un coup de main. Et nous avons bien accroche avec tout ce petit monde. Ils nous meme demande d´etre parrain et marraine de Rodrigo, le petit dernier ! Au programme : ramassage de patates, mangeage de patates (matin, midi et soir, seules et en plat !), fauchage, gardage de moutons, tissage (enfin la y´a des progres a faire !), partage de repas et anniversaire de Rodrigo. L´anniversaire etait particulierement symbolique puisque nous lui avons coupe les cheveux pour la premiere fois depuis sa naissance, devenant par ce geste ses parrain et marraine.
 
Toute la petite famille posant dans le "jardin"

Apres tout ce temps et bien que la ville soit tres belle et interessante, nous avons fini par nous lasser de Cusco et de ses racoleurs ("massage ?", "restaurante ?", "pintura ?") qui nous ont presque rappele l´Asie du sud-est (!). C´est la premiere fois en Amerique du sud que nous retrouvons des racoleurs, il faut dire que c´est tellement touristique ici !
D´ailleurs c´est rigolo, on a fait d´autres rapprochements avec l´Asie du sud-est : les marches, les jus de fruit, la nourriture moins chere au restaurant*** que lorsqu´on cuisine soit, les sites touristiques a des prix exhorbitants (le tour au Machu Picchu gagne la palme d´or haut la main !****), les bus plus que blindes et plus vieux tu meures. Enfin, la ressemblance s´arrete la parce que pour le reste, on est bien sur un continent different, pas de doute !

On s´est bien rendu compte aussi de la difference d´echelle quand il nous a fallu 30 heures de bus pour passer de Cusco a Huaraz (en repassant par la cote ...), notre derniere etape montagnarde dans les Andes. Le Perou est un grand pays, et a part la Panamericaine qui longe les cotes, il n´y a pas tant de routes que ca, d´autant que les vallees du centre du pays sont a eviter pour cause de trafic de drogue ... 
Apres un peu de repos et de preparation on a fait une boucle de 4 jours dans deux Quebradas proches de la ville en delaissant le tres couru trek de Santa Cruz pour se retrouver un peu seuls. Un regret quand meme, les montagnes sont simplement hallucinantes de majeste et il faudrait encore une fois revenir pour s´accorder quasi deux semaines dans le massif de Huayhuash afin d´en profiter vraiment.

Encore une rando plutot plaisante !

La derniere etape peruvienne - c´est du moins ce qu´on croyait a ce moment la - nous a mene jusqu´a Chachapoyas pour visiter d´autres grandes ruines d´une des nombreuses civilisations pre-incas. Il s´agissait de celles de la citadelle de Kuelap de la civilisation des Chachapoyas qui sont restes pendant quelques siecles contrairement aux Incas dont la grande epoque ne dura qu´une centaine d´annees. 
Derniere etape peruvienne ? Non en fait, car nous nous sommes rendus compte un peu tard que depuis Chachapoyas il n´est pas tres facile de rejoindre l´Equateur. Fatigues, nous avons decide de prendre la solution de facilite et ...  de retourner encore une fois sur la cote chercher cette fameuse panamericaine ! Cela a ete l´occasion d´un arret a Chiclayo ou nous avons decouvert la civilisation Moche (pre Inca encore une fois) et la tombe de son fameux Seigneur de Sipan. Ce qui fait que nous n´avons au final pas regrette ce detour. 

Ca y est, cette fois, direction l´Equateur ! On a deja envie de revenir au Perou, parce qu´il nous reste beaucoup a decouvrir et que le pays nous a vraiment plu, et aussi pour revoir notre petit filleul. Enfin, on a prevenu les parents qu´on risquait quand meme de peu se voir ...

Avant de finir, trois petits ajouts :
- les costumes : on vous avait parle des cholitas en Bolivie. Et bien au Perou, on trouve les memes, plus presque les memes mais avec un chapeau different, plus d´autres encore dans des costumes tous plus fous les uns que les autres. Dans certains endroits, meme les hommes ont garde leur costume traditionnel, haut en couleur !
- on a hallucine au Perou sur l´incroyable diversite des paysages et des animaux : il y a de tout, de la foret amazonienne, aux montagnes et aux glaciers, en passant par le desert, les plages, les forets tropicales ou seches, ... et meme quelques mangroves. Quand on vous dit qu´il faut qu´on revienne !
- la nourriture : ce n´est pas la meilleure qu´on ait mange mais elle est remplissante et pas chere c´est le moins qu´on puisse dire. Pour 4 soles (1 euro), vous mangez une soupe en entree (souvent avec boeuf ou poulet, pommes de terre et soit riz soit quinoa),  puis un plat a base de boeuf ou de poulet accompagne de riz blanc et de pommes de terre et enfin une petite boisson ou un dessert de gelee (ils sont fans, on ne sait pas pourquoi ...). Le luxe du luxe ici, c´est de manger du cochon d´inde (cuy). D´ailleurs la famille de Cristobal en a tout un elevage sous leur lit ! Sinon, les Peruviens sont gourmands de gateaux et patisseries ... et on en a profite !

Et puis si vous voulez en savoir plus, vous n´avez qu´a y aller au Perou on vous donnera l´adresse de Cristobal ... et si vous avez besoin de guides, on vous accompagnera peut-etre !

Attention, il y en a beaucoup ...

* Literallement ca veut bien dire "Salut papas, salut mamans" mais en fait les Peruviens le disent un peu a tout le monde, meme a des gens plus jeunes c´est assez rigolo !
** Dans toutes les villes coloniales la place centrale s´appelle Plaza de Armas en Amerique du Sud, au moins c´est pratique pour demander son chemin ! 
*** Bien sur, dans les restaurants locaux ou au marche, parce que dans les restaurants pour touristes Plaza de Armas, ouh, ce n´est pas la meme histoire !
**** Ca va quand meme chercher dans les 40 US$ pour l´entree (126 soles) apres 74 US$ (62 au minimum si on s´y prend a l´avance) pour le train que l´on ne peut pas eviter sauf a faire une rando de 2 jours qui n´a pas l´air folichonne ... ou l´Inca Trail qui coute autour de 250 US$ !

vendredi 28 mai 2010

Petit coucou

Salut tout le monde !

Comme on est silencieux depuis un moment on vous passe juste le bonjour depuis la Cordillere Blanche en attendant de finir l´article du Perou d´ici a quelques jours...

Et voila la petite video avec les pieds trempés et boueux de Milka

Y´en a un qui va etre content, depuis le temps qu`il reclame !!!


Et si ca vous interesse, voici le trajet de notre rando : rando dans le parc Huascaran.

lundi 3 mai 2010

Bolivia

Hola amigos !

Voyant que la date de retour se rapprochait inexorablement (snif !) et que notre programme etait encore bien charge, nous avons hesite a carrement zapper la Bolivie et passer directement du Chili au Perou. Et puis nous nous sommes souvenus de Jacques : "Ah, le salar d´Uyuni ! Ah, le salar d´Uyuni ...". Du coup, ne nous voyant pas rentrer et lui dire que nous etions passes a cote du salar (!), nous avons decide de garder la Bolivie dans notre programme mais en ne faisant qu´y passer pendant 15 petites journees. Et finalement, nous somme restes trois semaines ... C´est que la Bolivie est un pays attachant comme dirait Olivier !

Donc, reprenons du debut. Nous sommes arrives a Tupiza apres la debauche de roches colorees de la Quebrada de Humahuaca en Argentine. Les environs de Tupiza sont un peu dans la meme veine, mais avec leur caratere propre, bref bien chouettes encore. Et puis la grande difference c´est que a Tupiza nous avons rencontre nos premieres cholitas*. Et ca, ca vaut le detour !!

Une cholita, c´est ca !

C´est aussi de cette ville tranquille et sympathique que nous avons organise notre tour dans le Lipez d´abord puis dans le fameux salar d´Uyuni. Il est assez difficile d´aller par soi-meme dans ce coin de Bolivie du coup nous sommes passes par un tour organise en jeep pendant 4 jours. Franchement les paysages etaient encore une fois completement incroyables, on vous laisse voir les photos. L´ambiance du tour etait tres sympa, le chauffeur et la cuisiniere etant bien tranquilles. Par contre, on a hallucine de voir que toutes les jeeps non seulement suivent le meme itineraire, mais que quasi les meme repas sont servis et que les memes trucs rigolos (ex. les photos de perspective dans le salar) sont faits par tous les groupes ! Enfin, comme dirait un passager de notre jeep, les touristes ne sont pas fous ils vont la ou c´est beau ! Plus tard, Olivier nous a dit qu´il aurait pu nous emmener au salar, et ca aurait ete une experience vraiment differente ; mais a cette epoque, nous ne le connaissions pas encore ...

Une des nombreuses lagunes vues pendant le tour

Olivier, justement en parlant de lui, est un ami de Marie-Claude et Jacques qui vit a La Paz. Il nous a super gentillement accueilli chez lui pendant notre sejour a La Paz, et en a profite pour nous filer quelques conseils. "Vous ne faites que passer par la Bolivie ? Je comprends mais quand meme, ne loupez pas un sejour en camping sur la Isla del Sol, et puis si vous aimez la montagne et les vues incroyables, vraiment allez vous frotter au Huyana Potosi."

Nous avons commence par visiter La Paz, qui est une ville incroyable : accrochee au bord de l´altiplano, elle est donc construite toute en pentes assez raides et menage ainsi des vues incroyables, par surprise, au detour de chaque coin de rue ou presque ! Pour ne rien gacher l´Illimani, volcan eteint de quasi 6 500 metres d´altitude, domine la ville. Quand on admire La Paz depuis un des inombrables et incroyables points de vue, on dirait une ville rose : en effet, les sous manquent aux gens qui mettent rarement un revetement aux facades des batiments, du coup c´est la brique rouge/rose qui apparait.
Nous avons bien apprecie nous ballader dans les rues en pente, dans les marches de tout et de rien (et quasiment dans toutes les rues !), voir quelques restes de beaux batiments coloniaux, et puis le marche aux sorcieres ou l´on vend des phoetus de lamas a enterrer sous le seuil de la maison pour porter chance ... Nous avons aussi remarque que les Paceños** sont des gens qui s´interessent veritablement a tout et notamment a la politique : vous avez deja vu des vendeurs de rue ou des kiosques a journaux en France qui vendent le texte du dernier article de loi, de la constitution, des bouquins d´histoire, d´economie, etc. ?*** (Non, c´est plutot Voici, Gala et les revues informatiques !). D´ailleurs il parait qu´ils sont facilement dans la rue pour manifester (non, un peuple qui ferait plus de manifs que les Francais ?? Bon, par contre pour les greves, on reste champions rassurez-vous !). On a meme pu le verifier en observant une drole de manif devant le Palais presidentiel avec d´un cote les campesinos**** en habits traditionnels, d´un autre les nettoyeurs de rue de La Paz et enfin un groupe de gens en costard ... 

Vue de La Paz

Ensuite sont venues les choses serieuses : l´ascension du Huyana Potosi, situe au nord de La Paz, et mesurant rien moins que 6 088 metres d´altitude !
Oui, juste assez pour se la peter et dire qu´on a fait un 6 000 !! Programme sur 3 jours : 1/ arrivee au premier refuge (4 700 m d´altitude deja) puis initiation au materiel de glacier (encordage, crampons, piolets) et a son utilisation, 2/ montee au deuxieme refuge situe au pied du glacier (5 300 m) apres une matinee de libre qu´on a passee a dormir car Fab avait ete malade pendant la nuit (d´ailleurs les jours precedents aussi, ce qui n´etait pas forcement terrible pour faire ce type d´ascension, mais bon ...) et 3/ depart a 2h du mat´, encordes, crampons au pied et a la frontale, nous voila partis pour les 4h de montee jusqu´au sommet. Et on y est arrive, au sommet, les premiers (!) et juste quelques minutes avant le lever du soleil. Moment d´emotion devant la vue incroyable et de fierte aussi d´avoir ete plus forts que le mal d´altitude et de nous retrouver la, a plus de 6 000 metres d´altitude ... Petite description de la vue a 360º pourtant indescriptible : d´un cote La Paz que nous avons vue toute la montee grace aux lumieres de l´eclairage urbain, puis une mer de nuages au-dessus des Yungas (debut de la partie tropicale de la Bolivie), puis vue de la Cordillera Real, puis un bout du lac Titicaca qui se cachait un peu sous les nuages ... Ajoutez a ca les lumieres orangees du lever de soleil et ca donne vraiment une vue inoubliable !
Le secret pour arriver en haut sans subir le mal d´altitude (qui peut d´ailleurs etre mortel) : etre acclimate, c´est-a-dire depuis une petite semaine a plus de 3 000 metres d´altitude et surtout marcher lentement et sans trop s´arreter pour ne pas se refroidir (car il fait froid de nuit a cette altitude !). Pendant la premiere partie de la montee, nous avions l´impression de marcher lentement (rythme escargot a peu pres) mais notre guide nous a dit qu´on allait trop vite et qu´on allait arriver avant le soleil. Du coup, nous avons ralenti (rythme escargot decrepi !) mais ca nous allait bien car cette derniere partie etait plus engagee. Macher de la coca comme le font les Boliviens a longueur de journee aide aussi pour l´altitude et pour la fatigue (et aussi pour la faim, mais de ce cote la ca allait).

Tout fier encore de notre petite performance, on est rentre raconter tout ca a Olivier et sa petite famille, et nous avons pris conge pour nous rendre dans un autre lieu tout aussi mythique : le lac Titicaca et son Isla del Sol (ile du soleil) qui n´est rien de moins que le lieu de naissance du soleil selon les croyances incas.

Sur la Isla del Sol nous nous sommes regales a tracer notre propre chemin en partie hors du chemin inca tout trace que prennent les gens qui restent la une journee seulement ; nous avons d´ailleurs decouvert le coin ou les locaux et leurs anes (super chevelus !) vont travailler aux champs : echange de quelques mots puis d´une patate (cuite) contre deux pommes, les fruits frais etant chers sur l´ile. Notre premiere nuit passee sous tente a l´extremite sud de l´ile a ete assez magique, on s´est rappele nos bons souvenirs de l´ile d´Olkhon en Russie. La deuxieme nuit, on ne peut pas cracher dessus non plus puisque nous avons campe sur une belle plage en dessous des ruines d´un palais Inca. Entre la marche dans cette ile a l´atmosphere bien particuliere et les visites des ruines incas, on s´est vraiment regales.

Et puis voila, apres trois semaines bien remplies, nous avons attaque notre avant dernier pays : le Perou.

Quelques photos pour vous donner une petite idee

* Dans les Andes, une cholita est une femme qui s´habille et vit selon les traditions locales. Le costume est assez ... frappant : un chapeau melon petit et tres haut, deux nattes tres longues et souvent rattaches entre elles par des sortes de ponpons, un ou plusieurs chandails, entre deux et sept jupes superposees en tissu super epais, des bas de laine, des petites chaussures, un chale et un tissu super colore pour porter que ce soit leur bebe ou ce qu´elles ont a porter ce jour la !  Le costume et surtout le chapeau donnent une sacree classe !
** Habitants de La Paz
*** D´ailleurs ca tranche pas mal avec l´Asie du sud est ou les gens lisent tres peu et ou les librairies sont souvent destinees aux etrangers occidentaux ...
**** Gens de la campagne

jeudi 15 avril 2010

Une nouveauté : des vidéos !

Hop,

Et voilà une petite mise à jour de l'article Chile con el Coyote avec l'intégration des vidéos qu'on vous avait promis !

Pour ceux qui ont l'a flemme d'y retourner, on vous met les liens ici :

mercredi 14 avril 2010

Argentine, le come back !

Hola chicos !

Un air de deja vu pour ce retour en Argentine ? Et bien non pas du tout. Notre deuxieme passage dans ce pays n´a rien eu en commun avec le premier. De la Patagonie nous sommes passes aux paysages de canyons, deserts et roches colorees dignes d´un Bip Bip et Coyote. Et des descendants d´Europeens nous sommes passes aux populations andines.

D´abord la route entre San Pedro de Atacama et l´Argentine a ete une des plus belles que l´on ait prise depuis le debut de notre voyage, c´est dire ! Et puis, nous avons remonte la Quebrada (vallee) de Humahuaca, entre petits villages et montagnes aux couleurs hallucinantes et hallucinogenes (selon Fab, Milka ne sait pas trop quelles experiences il a vecu devant ces montagnes ...).

Ce qui a ajoute au pittoresque, c´est que nous etions dans ces villages au moment de Paques et avons pu assister a la procession du chemin de croix le vendredi saint (enfin, juste un peu faut pas non plus exagerer !) et a la sortie de l´eglise le jour de Paques. Ca met un peu plus d´animation que chez nous, il n´y a pas a dire : toutes les fanfares de la ville et des environs etaient de sortie dans un ensemble assez cacophonique ! Les fanfares sont composees de percussions, de flutes de pan et de crecelles en forme de jouets (avions, camions, etc.) ou fabriquees dans ... des piches* empailles !! Pauvres piches. Ensuite, Jesus est sorti de l´eglise et a ete transporte dans toute le village au milieu de la foule et des fanfares toujours aussi chaotiques. Il faut dire que tout le monde joue dans les fanfares, des petits de 5 ans aux adultes, alors forcement ... 



Maintenant qu´on vous a bien alleche, on espere que les photos seront a la hauteur !

Nous avions hesite entre passer par le nord Chili ou par le nord Argentine pour continuer notre periple, finalement le detour argentin valait la peine. Cette fois, l´Argentine c´est definitivement fini puisqu´on est ensuite passe en Bolivie.

* Les piches sont des petits animaux ressemblant a des tatous, on en a pris en photo, voir l´album picasa de la Patagonie chilienne.

vendredi 9 avril 2010

Chile con el Coyote

Hola, buenas* !

Apres notre experience de la Patagonie et du sud du continent, nous sommes partis retrouver Coyote a Santiago. On a squatte chez une de ses copines et son copain pendant quelques jours ; des hotes parfaits : 1/ visite guidee des lieux de memoire de Santiago avec commentaire sur la dictature chilienne (Francisca est guide, ca aide !), 2/ soiree de retrouvailles, anniversaire, etc. ou on a pu verifier le "dynamisme" des Chiliens en soiree, 3/ BBQ sur les hauteurs de la ville pour se remettre de tout ca, 4/ sortie pour tester le terremoto** ... Bref de tres bons souvenirs, muchas gracias Francisca y el Gato ! Ah et el Gato (Sebastian en fait) est musicien et vient de finir de concocter son album avec son groupe Los Matute. Vous pourrez alle l´ecouter sur son myspace une fois qu'il aura été rafraichi ! L´adresse viendra plus tard. 


Direction ensuite Valparaiso, le fameux port chilien. C´est une ville rigolote dans le sens ou comme elle etait coincee entre l´ocean et les collines, elle s´est tout simplement developpee sur les collines. Du coup, en haut les quartiers d´habitation, en bas la vie quotidienne et le port omnipresent qui coupe tout acces a la mer depuis la ville. Chaque colline (cerro) a son propre caractere et est habite par des gens de differents niveaux sociaux. Certaines sont vraiment charmantes avec leurs fresques murales a tous les coins de rue, ambiance boheme. Les ascensores (funiculaires) d´epoque encore utilises pour monter sur les collines ainsi que la maison originale de Pablo Neruda a Valparaiso completent bien le tableau.


Au fait, nous avons bien observe a Santiago et Valparaiso des traces du fameux tremblement de terre survenu en fevrier et de ses repliques. Pas mal de tas de graviers dans la rue avec des batiments abimes, rubalise autour pour la securite. On n´a pas vu de pillages ou autres car on est arrives relativement longtemps apres, mais Francisca nous a dit qu´il y en avait eu meme a Santiago (et pas uniquement a Concepcion comme l´ont dit les medias). D´apres Coyote les medias francais n´ont presque pas parle du tremblement de terre au Chili car juste apres il y a eu de grosses inondations en France, mais en fait ca a ete un des plus forts tremblements de terre qui soient jamais survenu : 8,8 ! Les repliques elles-memes etaient du coup du niveau de tremblements de terre deja serieux (dans les 6,5/7). Malgre tout, le Chili etant un pays riche et ayant l´habitude des tremblements de terre (meme si d´habitude ils sont plus faibles), le nombre de morts est reste "relativement faible" par rapport a ce qui s´est passe en Haiti, ou le tremblement de terre a ete nettement plus faible mais le nombre de morts incroyablement eleve (+ de 200 000) ...

Nous avons ensuite file vers La Serena un peu plus au nord sur la cote pacifique. Coyote voulait absolument se baigner dans le Pacifique pour le tester, mais malheureusement pour ca il faudra qu´il revienne ... En tout cas, encore une fois, une situation loose s´est transformee en super experience : une arrivee a 5h du mat´ en ville, l´impossibilite d´aller a la reserve de Humboldt a cause du mauvais temps ... et finalement, on a pu decouvrir la vallee de l´Elqui, oasis de verdure ou on cultive les fruits et notamment le raisin pour le Pisco***, au milieu de montagnes desertiques. Les paysages sont superbes. Sans compter qu´au final on a pu faire le tour a la reserve de Humboldt le lendemain. En plus d´observer plein d´oiseaux (dont des pelicans), des lions de mer, un elephant de mer et quelques pingouins de Humboldt, on a eu le plaisir d´etre accompagnes par une cinquantaine de dauphins curieux venus nous faire un petit spectacle de danse aquatique autour du bateau !! Incroyable, une experience qu´on n´aurait pas cru vivre, surtout qu´habituellement il n´y a jamais plus de 4 ou 5 dauphins dans le coin, quand il y en a. Et voilà une video de Coyote sur les dauphins :

Bref, apres ce programme charge nous sommes partis pour plusieurs jours au milieu du desert, a San Pedro de Atacama. C´est vrai que le petit village de San Pedro est devenu tres touristique et que dans les rues les agences de voyage succedent aux hotels et aux restaurants ... Mais les paysages sont tellement incroyables qu´on ne regrette pas d´etre alles tester le soleil d´Atacama. Au programme : valle de la muerte, valle de la Luna, lagunas altiplanicas, salar**** d´Atacama, geysers del Tatio (sauf pour Milka, qui etait punie), ballade a velo a la Pukara de Quitor (forteresse atacamene), sandboard dans les dunes de la vallee de la muerte pour Fab et puis repos force pour Milka et Coyote en raison de leur punition intestinale. Quoi de plus ? Ah oui, visite de petits villages des environs avec leurs eglises en bois de cactus et le plus important : on a enfin decouvert la difference entre les guanacos, les vigognes (vicuñas), les lamas (llamas) et les alpagas*****...

Vallee de la Luna

Nous avons ensuite laisse Coyote a sa galere de trajet de retour (25h de bus dont 4h d´attente dans une gare routiere entre minuit et 4h du mat´, puis une dizaine d´heures de vol ...), et sommes retournes en Argentine pour quelques jours, le temps de profiter a fond des paysages hallucinants et de passer ensuite en Bolivie.

Au Chili, on se sent moins en Europe qu´en Argentine, c´est sur : les gens sont plus types, il reste plus d´indigenes, etc. Mais en ville le mode de vie des gens ressemble quand meme pas mal au notre. En tout cas une chose est sure, les paysages sont incroyables et tellement differents du nord au sud ! En meme temps vu la taille du pays c´est pas etonnant. On aura passe au final un mois au Chili en changeant completement de decor toutes les semaines !

Hasta luego y que le vaya bien !


Diaporama : attention, mettez des lunettes de soleil pour la fin !

* Non les Chiliens ne disent pas "Salut bonnasse" a tout le monde, mais simplement "Hola, buenas" est l`abreviation de "Holas, buenas tardes", soit "Salut, bonne apres-midi". Ca fait un peu bizarre au debut ...
** Terremoto = tremblement de terre. Les Chiliens qui ont beaucoup d`humour ont donne ce nom a un cocktail ... qui porte bien son nom ! Il existe aussi des replicas (= repliques) mais le terremoto etait deja assez fort pour nous qui venons d`un pays stable sismiquement, donc on n´a pas teste.
*** Alcool de raisin (tres bon) chilien et peruvien, dont les deux pays se disputent la paternite. Il semblerait que le Perou l´ait effectivement invente mais qu´aujourd´hui le Chili en produise et en boive plus ...
**** Desert de sel
***** Si ca vous interesse, vous pouvez nous envoyer un mail et on fera un topo ! Sinon, Google est ton ami ... 

vendredi 19 mars 2010

... et sud Chilien

Apres le Parque Nacional de los Glaciares, nous sommes passes au Chili sans vraiment nous en rendre compte. Les paysages a cet endroit sont identiques et en fait la Patagonie s´etend des deux cotes de la frontiere, creant une unite geographique.

Ultima Esperanza 
Ce nom un peu glauque ("dernier espoir" en français) a ete donne a la region car le navigateur Juan Ladrillero est passe par la dans la derniere de ses tentatives pour trouver une alternative au detroit de Magellan ... sans etre recompense de ses efforts !

A part ca, c´est aussi dans cette region que se trouve le Parque Nacional Torres del Paine, un des parcs nationaux les plus visites - et les plus beaux - d´Amerique du sud. Il est notamment fameux pour son circuit de rando "W". En fait, c´est une rando qui se fait sur plusieurs jours et qui monte dans trois vallees successivement, ce qui fait que la forme du chemin rappelle un W sur la carte (que vous pourrez trouver ici si vous voulez en savoir plus. Bon sur notre carte on ne voit pas bien le W, car on y a aussi mis les approches).
Comme vous l´avez compris on a continue sur notre lancee et on est parti pour 5 nouveaux jours de rando dans le Parc. On avait un peu peur du monde et en fait on n´en a pas eu vraiment plus que dans les Alpes en ete.

 
Los Cuernos del Parque Torres del Paine

Par contre, du vent on en a eu largement plus, et de jour comme de nuit !! Les elements patagoniens nous ont montre leur puissance et nous ont meme vaincu temporairement. On a ete oblige de se replier dans le refuge de Los Cuernos a cause d´un vent particulierement violent* lors de la troisieme nuit. Fab a du ravaler son optimisme quand les sardines se sont faites arracher les unes apres les autres et que la tente se soulevait meme quand on etait dedans ! D´ailleurs en repliant, on s´est apercu qu´un des piquets avait plie. On a beau avoir une super tente de rando, on voit bien qu´elle n´est pas taillee pour ce genre de vents contrairement a celles de la marque locale (Doite).
Du fait de notre repli dans le refuge, on a etabli un nouveau record : celui de la nuit la plus chere depuis notre depart ! En effet, on a paye 30 euros par personne pour dormir a deux dans un lit simple dans un dortoir de 10 et dans nos duvets s´il vous plait ! C´est sur, ils en profitent bien en Patagonie ...
Cerise sur le gateau : c´est ce soir la que notre rechaud (celui qu´on avait deja fait remplacer) n´a plus voulu fonctionner. Il faut dire que ca faisait 3 jours qu´on etait parti quand meme !**
Ceci dit, la rando est vraiment tres tres belle, on s´en est mis plein les yeux une fois de plus.


Magallanes (Region de Magellan quoi)
Pour le week-end, nous sommes alles faire un saut a Punta Arenas, la ville la plus au sud du continent americain et en tout cas la plus au sud de notre voyage. On entend deja les gens s´exclamer : "Mais non c´est Ushuaia !". Sachez qu´Ushuaia est situee sur l´ile de la Terre de Feu, qui techniquement n´est plus le continent americain puisque c´est une ile ... Bon ne chipotons pas !

Notre but : visiter une colonie de petits pingouins de Magellan (comme tout le reste par ici !), ce que nous avons fait en compagnie d`un couple de Français rencontre a Puerto Natales. Malgre le climat et la fin de saison, et grace au coup de pouce de notre super Eduardo (gerant de la guesthouse a Punta Arenas), on a pu se rendre sur l´isla Magdalena et observer une partie des 150 000 pingouins de la colonie, pas le moins du monde stresses par notre presence ! Encore une fois, le vent nous a joue quelques tours puisqu´il a failli rendre impossible la sortie, puis le debarquement, ...

 
Et dire qu´on a failli les rater ... 

Fjords chiliens
Pour finir sur notre periple dans le sud de l´Amerique du sud, nous sommes retournes a Puerto Natales pour attrapper le bateau qui remonte jusqu´a Puerto Montt en 3 jours, en navigant a travers les fjords. Bon on n´a pas vu de baleines bleues, mais on a vu des dauphins et puis les paysages valaient le detour ! On vous laisse vous faire une idee avec les photos.



Diaporama des photos del Chile del Sur 


Remarques generales sur la Patagonie, l´Argentine et le Chili
On a ete surpris de voir autant d´animaux en Patagonie, que ce soit en Argentine ou au Chili dans les coins recules et meme dans ceux plus pratiques. En vrac, on a vu : ñandus (cousins de l´autruche), guanacos (cousins du lama), perroquets australs, maras (sorte de chiens de prairie), piverts de magellan, lapins a la pelle dans la region des lacs, oiseaux et rapaces (dont caranchos), piche patagonico (sorte de tatou), dauphins, renard, biches huemul (de loin), flamants roses, ... et peut-etre des condors tres haut dans le ciel, mais bon ce n´est vraiment pas sur !

Une petite conclusion sur l´Argentine, que l´on aurait d´ailleurs du mettre dans le message precedent : nous avons eu l´impression en Argentine de faire des sauts de puce d´"attraction" naturelle en "attraction" naturelle. Nous n´avons jamais ete decu car a chaque fois c´etait magnifique mais nous avons rencontre peu d´Argentins a part a Buenos Aires ou ils sont particulierement ouverts et sympas et surtout ou on est reste plus longtemps. Ceci dit, on peut certainement s´en prendre en partie a notre programme plutot charge etant donnee la taille du pays !

Derniere remarque : pour le peu qu´on est reste au Chili pour le moment, on a trouve que les Chiliens etaient vraiment des gens prevenants, notamment avec Milka quand elle a froid !
On est arrive au Chili quelques temps apres le premier gros tremblement de terre et avons pu observer la reaction des Chiliens autour de nous (donc loin des epicentres) : inquietude avec une pointe de fatalisme, et aussi solidarite avec l´enorme campagne "Chile ayuda a Chile" ("Le Chili aide le Chili").

Et pour finir on voulait souligner que pour une fois nous vous ecrivons en direct, puisque nous sommes actuellement a Puerto Montt et nous appretons a prendre le bus ce soir pour rejoindre Coyote a Santiago du Chili !

* Pour la France et pour Milka il s´agissait d´une mega tempete, alors que pour la Patagonie et pour Fab rien de plus qu´un fort coup de vent ...
**  Pour la petite histoire, c´est ensuite un garagiste qui a trouve la raison de la panne de notre rechaud ! Il ne nous reste plus qu´a recoller la vis du robinet de gaz qui tourne a vide. Deux fois de suite plus le modele de presentation du magasin qui ne marchait pas non plus, il y a comme un defaut de fabrication !